Les députés congolais ont largement voté pour la destitution de Jean-Marc Kabund, de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, à l’issue d’un vote ce lundi 25 Mai 2020.
Le président intérimaire de l’UDPS était absent de cette plénière émaillée d’incidents. Au bout de la nuit, la pétition contre Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS, a finalement été analysée à la chambre basse du parlement congolais.
Les députés congolais ont voté largement pour la destitution du 1er président du bureau de l’Assemblée nationale. Ce dernier était absent de l’hémicycle, tout comme les députés du parti du président Félix Tshisekedi, qui ont séché le vote.
Un peu plus tôt dans la soirée, des députés de l’UDPS ont provoqué une bagarre générale en essayant de s’opposer à l’analyse de cette pétition, initiée par le député de l’opposition Jean-Jacques Mamba, obligeant la présidente de l’Assemblée, Jeanine Mabunda, a suspendre brièvement la séance.
Il a fait l’objet d’une motion qui a été initiée par Jean-Jacques Mamba, député du MLC. À l’origine de l’affaire, la proposition des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale de convoquer le Congrès, pour formaliser l’état d’urgence sanitaire convoqué, au mois de mars, par le président Félix-Antoine Tshisekedi.
C’est par une écrasante majorité que Jean-Marc Kabund a été éjecté de son fauteuil de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Sur 315 députés, 289 ont voté en faveur de la pétition initiée par le député du MLC, Jean-Jacques Mamba.
Ce dernier avait accusé le président intérimaire de l’UDPS, le parti présidentiel, d’avoir terni l’image de l’Assemblée nationale, par des allégations que Jean-Jacques Mamba avait qualifié de « mensongères ».
Peu après avoir demandé la déchéance de Jean-Marc Kabund, l’auteur de la pétition a été arrêté le week-end dernier. La justice l’a poursuivi en flagrance et placé en résidence surveillée, l’accusant de faux et usage de faux en écriture pour une signature sur sa pétition qui aurait été usurpée.
Cette intrusion de la justice dans les affaires parlementaires n’a pas été appréciée au sein de l’Assemblée nationale. La présidente de cette chambre, Jeannine Mabunda, et plusieurs autres députés, coalition au pouvoir et opposition confondues, ont en chœur, exigé la libération de Jean-Jacques Mamba.
La commission mise en place à cet effet a conclu à la validité de la signature reniée. Et l’empoignade entre plusieurs députés en pleine séance plénière n’a pas empêché le vote fatal.
L’interpellation du député d’opposition Jean-Jacques Mamba, samedi, a provoqué un tollé à l’Assemblée nationale. Initiateur d’une pétition réclamant la destitution de Jean-Marc Kabund-a-Kabund, de son poste de premier vice-président, il est accusé de « faux et usage de faux ».
Alors que tout Kinshasa à les yeux rivés vers la prison de Makala, où le procès de Vital Kamerhe a repris ce lundi, une autre polémique pourrait bien rebondir, en ce début de semaine, mais à l’Assemblée nationale cette fois.
Jean-Jacques Mamba, député du Mouvement de libération du Congo (MLC, de Jean-Pierre Bemba) et instigateur d’une pétition pour la destitution de Jean-Marc Kabund-a-Kabund, de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, a été arrêté samedi 23 mai.
Dans cette pétition, envoyée à la présidente de l’Assemblée nationale le 13 mai dernier, Mamba réclame la « déchéance » de Kabund de son poste, arguant de l’absence de réponse à des courriers que le député d’opposition lui avait adressé, concernant la polémique autour de l’organisation du Congrès, pour la prorogation de l’état d’urgence.
Il avait notamment enjoint le président intérimaire de l’UDPS de justifier le montant de sept millions de dollars, que Kabund avait brandi pour expliquer son opposition à l’organisation de ce congrès.