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Plaidoyer pour une gestion efficace des aires protégées du Bassin du Congo

KIGALI: La troisième journée du douxième atelier du Sous-groupe de Travail Aires protégées et Faune Sauvage de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a été marquée par des échanges fructueux avec des experts proposant des voies et moyens pour une gestion efficace des aires protégées ainsi que la faune sauvage du Bassin du Congo.

Selon la définition actualisée de l’UICN (2008) une aire protégée est « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ».

Jusqu’à ce jour, cinq complexes d’aires protégées transfrontalières ont été créé, depuis l’an 2000 sous la coordination de la COMIFAC à savoir le tri-national de la Sangha (TNS) – Cameroun, RCA, Congo; le Tri-national Dja-Odzala-Minkebe (TRIDOM) – Cameroun, Gabon, Congo; le binational Mayumba Conkouati (PTMC)- Congo, Gabon;le binational Lac Télé – Lac Tumba (LTLT) – Congo, RD Congo et enfin le binational Sena Oura- Bouba Ndjida qui est départagé entre le Cameroun et le Tchad

D’après Mr Martial Nkolo, Directeur du Programme GIZ Gestion durable des forêts dans le Bassin du Congo , les aires protégées, qui représentent aujourd’hui 15 % du Bassin du congo, sont indispensables pour sauvegarder les espaces les plus remarquables du point de vue de la biodiversité.

“Cet effort de conservation doit être renforcé”, a-t-il déclaré.

Ces efforts sont consentis pour garantir le renforcement des instruments de conservation des forêts du bassin du Congo pour une utilisation équitable et durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, à en croire la même source.

Si le Programme de la GIZ mise à encourager les pays de l’espace COMIFAC à travailler ensemble sur ces sujets, l’objectif visé est de prévenir des conflits futurs et mutualiser les acquis et les moyens.

“Cette démarche pourra non seulement encourager le secteur privé local à se développer mais aussi les entreprises internationales, à s’investir et à investir dans le tourisme durable”, a affirmé M.Nkolo.

Les récentes estimations officielles publiées par l’Union internationale pour la conservation de la nature – UICN montrent que la chasse, l’exploitation forestière et la destruction des forêts à des fins commerciales menacent fortement la préservation de plusieurs aires protégées dans le Bassin du Congo.

Cette situation est due non seulement à la forte augmentation de la population dans le Bassin du Congo mais aussi aux problèmes d’instabilité politique et les conflits entraînent une destruction de ces zones qui sont envahies par des populations fuyant la guerre ou en quête de nouvelles terres agricoles, souligne l’UICN dans son rapport. (FIN)

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