Un dialogue intercommunautaire se tient à Kinshasa à partir du 29 et ira jusqu’au 31 de ce Mars 2021, sur invitation d’Inter-peace sous le haut patronage du gouvernement congolais, y participent sept délégations issues des communautés de la Province du Sud-Kivu, en fait de pourparlers pour la paix semble-t-il.
Faisant abstraction totale de la réalité du coin d’où ils proviennent, et de raison pour laquelle ils se réunissent à Kinshasa, lors de présentation des cahiers de charges par chaque délégation. Certaines communautés notamment les Bafulero, Babembe et Banyindu se sont montrés hostiles à l’endroit de la communauté Banyamulenge, en suggérant dans leurs cahiers de charges, la suppression de la Commune Minembwe contre laquelle ils attribuent abusivement une connotation monoethnique, à la limite la suppression du nom Banyamulenge.
Cette suggestion de la suppression du nom d’une communauté bien précise reçue officiellement par les autorités publiques, n’est-elle pas vraisemblable à la suppression de ce groupe humain? ou un signe précurseur d’un génocide pur et simple. Ces délégations ont la chance d’être en RDC où règne l’impunité, puis ignorent que à l’issue de ces assises de trois jours qui leur sont offertes, chaque délégation aura à rendre compte à sa communauté certainement éprise de paix.
À notre grande surprise, la modération de ces assises en a fait sa part des choses, lorsque le Chef de la Maison Civile du Chef de l’État n’a pas voulu entendre la teneur de cahier des charges des victimes Banyamulenge, tel qu’il le fasse aux autres communautés, on dirait que de lui loge tout un empire de partialité ou discrimination raciale, comment pourrait-on croire à une issue favorable dudit dialogue se déroulant dans des telles circonstances ?
Pourquoi les seules communautés de la même province du Sudu-Kivu ?
Dans ce coin de la RDC, les hauts et moyens plateaux d’Uvira, Fizi et Itombwe, le monde entier y assiste depuis quatre ans, à une scène cruelle d’insécurité sanglante à laquelle les autorités publiques se plaisent à en faire une fausse qualification de conflits intercommunautaires, pourtant une coalition des milices locales Maï maï et Bilozebishambuke des Babembe, Bafulero et Banyindu et étrangères burundaises Red-Tabara, FOREBU et FNL-Palpehutu, qui opèrent à l’expulsion des Banyamulenge en connivence avec l’armée nationale.
Qui est ce parent sérieux peut instruire à trois enfants que lui considère enfants chéris, d’aller combattre un quatrième sous prétexte qu’il ne soit pas de sa famille, puis se déclarer aimant tendrement les trois? Bien au contraire, tous quatre seraient ses vrais et pures ennemis contre qui, il ne veut plus laisser subsister un!
Le déroulement de cette guerre a toujours été de paire mêlée aux promesses irréalisables du rétablissement de la sécurité et paix, de la part du gouvernement congolais. Ainsi donc, l’initiateur dudit dialogue ou pourparlers n’a considéré que les quelques apparences que présentent cette insécurité, en négligeant complètement la réalité intrinsèque par laquelle l’on prétendrait à des approches prometteuses d’une sécurité et paix durables.
Quelles seraient alors les approches de solutions durables ou le nœud de la question ?
Le gouvernement congolais dans sa routine de fuite de responsabilités, en jouant ses théâtres au-dessus du sang d’un groupe humain, a sciemment ignoré deux communautés très très utiles du Sud-Kivu surtout, qu’il va falloir inviter à des telles assises sans lesquelles rien ne va marcher, il s’agit de la volonté politique et l’acceptation mutuelle, qu’il aurait dû inviter les premières. Voilà des communautés de préséance excellente dans l’ordre des invités, malheureusement ignorées par ce gouvernement. Car, ce n’est pas par manque d’initiative de ramener la paix dans les hauts plateaux que ce chaos d’insécurité a trop duré, c’est plutôt en majeure partie par manque de volonté politique.
Enfin, la réussite de toute démarche de la bonne gouvernance y compris la reconstruction du pays qui est à la une, dépendent d’elles en grande partie. En lieu et place de recourir à des diverses pièces de théâtre qui ne ruinent davantage que sa nation, l’État congolais doit rentrer dans sa conscience, afin d’offrir à sa population ce dont il lui est redevable, la paix, la cohabitation pacifique et le développement du pays.
Les tenants et aboutissants de cette insécurité sanglante dans les hauts et moyens plateaux du Sud-Kivu, depuis avril 2017, prouvent que le gouvernement congolais a eu un manquement grave quant au rétablissement de la sécurité et paix dans cette contrée, surtout à la justice équitable.
R. Isaac
Fils d’Itombwe