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Kacyiru:Les femmes qui exercent les petits commerces dans l’impasse de rembourser des prêts bancaires à cause du covid-19

Kandama Jeanne et Alice Dusabimana

La pandémie de  COVID-19 a bouleversé le monde du travail. Elle a eu  des effets spectaculaires sur l’emploi, les moyens de subsistance et le bien-être des travailleurs en particulier les petits et  petites commerçant (e)s.

Les conséquences du Covid-19 varient  considérablement d’un groupe à l’autre et d’un secteur économique à  l’autre. Les femmes  qui abattent un dur labeur dans l’économie informelle, sans bénéficier  de protection sociale, s’est vue  en dépossession des moyens  par conséquent incapable de rembourser les prêts  bancaires.

Ces  femmes sont souvent  plus présentes dans les emplois précaires ou les secteurs qui étaient  particulièrement à  risque  de contracter  le Covid-19 d’où  les mesures de confinement très  rigoureuses.

Selon  Nyiraminani Christine  une femme commerçante  du Secteur de Kacyiru: Les femmes qui exercent les petits commerces dans la cellule Kibaza Secteur  de Kacyiru  se demandent  de comment rembourser  les crédits bancaires qu’ils avaient contractés avant le déclenchement de la pandémie.

Il est important de rappeler qu’après une période de confinement  qui a vit le jour en date du 14 Avril 2020, les dites femmes ont du dépenser les  revenus en perfusion qui leur permettaient  de rembourser les crédits générateurs des revenus contactés autrefois.

Pendant  la période de confinement, les femmes qui exercent les petits commerces de la cellule  Kibaza  n’avaient d’autres choix  que de consommer les réserves de l’argent qui leur permettaient d’assurer les besoins quotidiens  et de payer  les prêts  bancaires rétorque-t-elle Nyiraminani Christine.

Le choc économique dont nous sommes victimes a  provoqué des conséquences malheureuses parmi toutes les femmes de la cellule Kibaza,  qui faisaient  des petits  commerces de façon  qu’il n’y a aucun moyen de  s’entraider entre nous, puisque nous avons  le même problème de précarité économique donc, plus moyen de redémarrer l’activité des petits commerces qui constituait par ailleurs  l’unique moyen de survivance de nos familles ajoute-t-elle.

Cependant,  Nyiraminani Christine et sa voisine Nyiramuzungu Janvière, toutes deux petites commerçantes de la cellule Kibaza, se posent indéfiniment  mille et une questions  sur  les prêts  générateurs  de revenus  contractés, dorénavant  dont les intérêts  s’accumulent du jour au jour.

En plus la mesure de confinement a fait que nos marchandises se détériorent faute du dépassement du terme de conservation.

D’autres ont été vendus au prix délusoire à notre entourage, malheureusement dépourvus eux-aussi des moyens de remboursement car victimes de la même  mesure de confinement  disent-elles.

Aujourd’hui  nous n’avons où trouver de l’argent pour reprendre les activités commerciales, afin d’avoir quoi survivre et  de rembourser les prêts bancaires.

Ces  femmes qui exerçaient  les petits commerces se trouvent dans l’impossibilité de frapper à  la porte de la banque, de peur de retomber encore à la même case de  départ et en guise de conséquence, incapacité de  rembourser les dettes  ultérieures.

Nyiramuzungu Janvière toujours  du   Secteur Kacyiru,  elle est inquiète et pessimiste de contracter un nouveau crédit bancaire  sans que le premier soit remboursé bien qu’elle n’est pas sûre que la banque le  raccorde. Par contre elle demande à l’Etat de leur venir en aide afin qu’elles trouvent  les moyens de retourner sur le terrain du  travail.

Mudaheranwa Regis,  Directeur Adjoint du District de Gasabo, dit   qu’il ne peut  donner aucune chose à ces femmes démunies de tout  moyen. Qu’elles n’ont qu’à se débrouiller.

Ce que nous avons contribué,  c’est de leur  donner  la nourriture pendant la période de confinement, bien sûr que le Covid-19 avait causé beaucoup des dommages parmi la population, mais restituer vos biens, vos marchandises et payer vos crédits  à la banque, serait  largement  au dessus de nos moyens a-t-il martelé le Directeur Adjoint du District de Gasabo.

Malgré cela,  ceux  qui sont  dans l’extrême besoin de la nourriture et mutuelle  de santé,  nous pouvons encore  leur venir en aide,   mais pour  ce qui est du reste,  qu’ils se débrouillent comme tout  le monde,  a-t-il renchéri le Directeur Adjoint du District.

Qu’il me soit permis de  rappeler que  les dites femmes commerçantes implorent à  l’Etat les mesures des clémences afin de  rallonger l’échéance du remboursement et d’assurer le plaidoyer à leurs faveurs pour qu’elles  payent  les crédits par tranche.

Elles réclament en plus  la baisse des taxes des maisons qui abritent leurs affaires  d’une façon  temporaires en le restituant aux jours du travail,  car l’exercice de commerce sur le marché se fait  de manière rotative  à cause des mesures préventives du  Covid-19 toujours en vigueur.

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