Je me suis livré à toi sans défense, alors que toi-même tu me tendais des armes. Citation de André Maurois (1936)
Depuis que les FARDC ont été déployés massivement dans les hauts plateaux d’Itombwe plus particulièrement à Minembwe, rien ne laissait présager que la situation s’aggraverait d’avantage et que l’armée tournerait les armes contre la population laquelle elle était sensée protéger.
Trois ans plus tard, le bilan de l’action militaire semble plus dissimulé et mitigé : des centaines des individus ont été tuées, des centaines des villages brulés et des milliers des cheptels pour les Tutsi Banyamulenge sont devenus de l’or noir des populations environnantes et des FARDC.
Devant une armée qui survalorise la radicalité ethnique, nous sommes au niveau où même les observateurs les plus optimistes n’imaginent pas que les violences de l’armée régulière contre les civiles Tutsi pourraient rapidement cesser.
Le propos de notre article est d’examiner l’usage excessif et les conséquences désastreuses des armes lourdes sur la population civile des villages des Kalingi & Kitavi, sous l’ordre du général Dieudonné Muhima, du bilan sécuritaire de l’armée nationale ( FARDC) dans la guerre meurtrière qui sévit dans les hauts plateaux d’Itombwe, depuis trois ans ainsi que les raisons du dérapage de l’armée dite républicaine dans la sécurisation de la contrée .
Selon l’internet; une arme lourde par opposition à une arme légère, est une arme à grande capacité destructive éventuellement transportable par des combattants à pied tel la mitrailleuse légère, canon sans recul, mortier et autre, mais dont l’usage implique le déploiement d’un support (trépied, socle) et l’emploi de plusieurs soldats.
On parle aussi d’arme collective. Elle peut ne pas également être transportable sans l’utilisation de véhicule ou d’outil de transport mécanisé adapté. Par exemple, un canon ou un mortier lourd.
En effet, en date du 01 au 02 Septembre 2020, le général avait imprudemment intimé l’ordre cette fois ci de ne pas larguer des bombes aux jeunes défenseurs «TWIRWANEHO» mais plutôt à la population civile non armée, à savoir sur les vieilles mamans et enfants…… qui habitent les villages Kalingi & Gitavi, surplombant le nord-est du centre de Minembwe.
Le cantonnement d’artilleurs/lanceurs des Bombes étaient à cheval de deux villages habités exclusivement par les paysans Banyamulenge. L’artillerie en direction de ces villages durant deux nuits et deux jours consécutifs. Les femmes enceintes, vieilles mamans, les nouveau-nés passèrent les 72 heures dans la brousse pendant que les autres croupissaient sous les décombres des bombardements.
Ordinairement le maintien de l’ordre doivent soigneusement doser l’usage de la force en évitant les dommages collatéraux contrairement à des opérations de guerre classique, le général Muhima fait usage des forces excessives susceptible de dresser la population Tutsi Banyamulenge dans un tourment indescriptible.
Les conséquences de bombardement de deux villages sur plan physiques et psychologiques sont tellement énormes. On enregistre déjà plusieurs cas d’avortements tandis que les traumatismes psychologiques sont innommables. Une semaine après le bombardement le nombre des avortements s’élève à 9, tandis que les cas de traumatisme physique et psychologique sont difficiles à déterminer.
Plus décisif encore, à la veille de l’attaque de deux villages, en date du 08/09/2020 le même général intima encore l’ordre d’attaquer simultanément plusieurs villages à la fois dont Kahwela, Kabingo, Masha, Kabingo, Kakangala et Muriza Bien que le général est jusqu’ici convaincu que l’assaut de maimai face aux jeunes TWIRWANEHO est désormais impossible, mais le général est obstiné d’intensifier les combats jusqu’à utiliser les armes lourdes et à longue portée telles que : 12mm&14mm, machin gun mitrailleuse, RPG, Katyuha, mortier 62 ou 83 et autres …….parmi la population civile.
L’usage disproportionné de la force du général Dieudonné Muhima, avec ses alliés mai mai et rebelles burundais contre les civils Banyamulenge, donne un sentiment d’horreur et de la désolation.
Le général est décidément plus que jamais audacieux à abattre définitivement ce qu’il considère comme ennemis, étrangers et envahisseurs Tutsi jusqu’à procéder au bombardement de la population civile à l’arme lourde dans les villages dont les vieilles mamans et enfants de bas âges jusqu’au nourrissons en sont les premiers victimes.
En effet depuis plus de trois ans les Tutsi des hauts plateaux d’Itombwe vivent en subissant des actes de cruauté sans précèdent, l’association des toutes tribus dites bantous dont ( Bafulero, Babembe, Banyindu, Bavira) sans oublier les Bashi bien que ces derniers s’occupent des propagandes et manipulations politiciennes contre les Tutsi Banyamulenge.
Ces différentes tribus coalisées et les rebelles burundais sont en intelligence avec les FARDC qui jouent le rôle supplétif pour parachever un projet dont ils sont concepteurs et l’organisatrices qui consiste à abattre les banyamulenge jusqu’au denier survivant ou à défaut leur envoyer chez eux au Rwanda, d’ailleurs les plus extrémistes les enverraient jusqu’en Ethiopie.
Cette coalition de mal, ravage tous ce qui se trouve à leurs passage comme les criquets pèlerin, sous ordre d’un general dérégle, d’un général sans loi ni foi, d’un général responsable du forfait et bévues de l’armée nationale dans les opérations de maintien de la paix dans les hauts plateaux d’Itombwe.
Le général Muhima , traitent les Banyamulenge de ses ennemis potentiels, ce qui lui pousse à la permissivité du forfait impitoyable de larguer des Bombes parmi la population civile sans s’inquiéter de rien. La présence de Muhima loin de conduire à une pacification, entraîne une radicalisation des groupes armés et même des populations civiles.
Le mal congolais qu’on nous disait depuis notre prime enfance n’est pas seulement dû à l’absence de bonne gouvernance de la chose publique. Il est aussi lié à l’incapacité de l’armée dite républicaine d’assurer la souveraineté du pays et de garantir la sécurité de la population et de leurs bien.
Enfin qu’il me soit permis de rappeler que le calvaire des Tutsi Banyamulenge des hauts plateaux d’Itombwe date de plus de trois ans . Dés la sortie du premier bal en Avril 2017 en groupement de Bijombe les FARDC étaient bien présentes et armées jusqu’au la dent mais, cela n’avait pas empêché l’embrasement de toute la région d’Itombwe (les hauts plateaux d’uvira, Fizi et Itombwe).
Partout où il y a des tueries des banyamulenge, incendies des habitations……. Les FARDC sont toujours omniprésentes comme les chiens errants se trouveraient toujours à coté d’un abattoir.
Tout espoir à l’armée nationale s’est évaporé comme une rosée matinale.
Je signe et persiste que l’apocalypse des Tutsi tant rêvé par le général ne verra jamais le jour. Par contre les Banyamulenge ne sont plus jamais déterminés à vivre contre la volonté du général et de ses acolytes !
Par Bigina Mfashingabo