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DRC:Aucun jour le mensonge ne prévaudra contre la vérité, et que celle-ci finira à triompher-Me. Oscar

Oscar Niyongabo Buzi

 

Dis à votre ami que la compétence d’attribuer la nationalité congolaise appartient à seul l’Etat congolais et non à de simples individus comme lui. Et s’il se sent lésé par le fait que les Banyamulenge sont des Congolais comme lui qu’il se pourvoie devant les instances étatiques compétentes au lieu de passer toutes les années de sa vie sur cette terre dans une lutte à cause perdue.

 

Et l’Itombwe qu’il revendique être sa terre natale, dites lui que s’il est Musimukinje, sa terre est Bukungu et Kitopo, et s’il est Musimwenda, sa terre natale c’est Luchweko et Kitimbingi et s’il est Musimunyaka sa terre c’est Ibachilo, et que tous ces lieux sont dans la grande forêt de l’Itombwe.

 

Car leur arrivée à Itombwe savane est récente et les dates de leur établissement dans ce milieu sont connues, et voici ci-après comment ils se sont installés à Itombwe savane:

 

Les Basikombo ou Basimukinje. Ils se sont installés à Itombwe savane précisement à Kakuku (Gakuku en Kinyamulenge ou un endroit où l’on trouve une  terre crevassée, suite aux érosions de pluie) en 1947, après une tentative avortée d’occuper de force les domaines fonciers coutumiers de la famille du chef Poloto sans leur consentement.

 

 

La famille du chef Poloto sera obligée de recourir à l’usage de la force pour les chasser dans leur terroir en tuant huit (8) membres du clan Basikombo qui était alors sous la conduite de Sibwila, le père des feus Simon et Shandrack.

 

Lors de cette attaque surprise, les Basikombo seront obligés de rebrousser chemins vers Bukungu et Kitopo, pour y retiter leurs familles et fuir jusqu’à Lemera en Bufuliru, d’où ils quiterront en 1947 vers Gakuku (Kakuku), lors que les chefs Muhire et Sebasaza s’étaient déjà installés à Tulambo et à Itara respectivement en 1938 et 1939, soit neuf et huit ans avant les Basikombo pour les familles de ces deux chefs Banyamulenge;

 

Pour les Basimwenda de la famille de chef Kilima, ils se sont intallés à Tubangwa en 1948, soit 10 et 9 ans après les familles de ces deux chefs Banyamulenge.

 

N.B: Lors de l’établissement des Basimwenda à Itombwe, monsieur Résimont, le vériterinaire belge de l’époque pour toute la région des Hauts Plateaux de l’Itombwe, avait refusé de les accueillir dans ce milieu de peur qu’il ne naisse des conflits entre eux et les Banyamulenge, du fait que les Babembe étaient des agriculteurs et les Banyamulenge des éleveurs, activités qui engendrent toujours des conflits entre les populations qui les exercent.

 

Avant de leur permettre de s’installer dans ce milieu, le vétérinaire a dû solliciter l’accord des Banyamulenge qui étaient les premiers occupants de ce milieu.

 

Pour le clan Basimunyaka, elle quittera Ibachilo vers Kipombo en 1960 et à Malingi pour les familles Silulacha, Siponga et Baekelwa, le grand-père du Mai-Mai Aoci, le fils de Georges.

Ce Aoci qui a détruit la grande partie du cheptel Banyamulenge de la région d’Itombwe a été nourri et entretenu par le lait des vaches de Rukanyagira Jérémie

 

Après le décès de sa maman qui est décédée lorsque le Mai-Mai Aoci n’avait que quelques mois de naissance. Actuellement, il s’est érigé en ennemi juré des Banyamulenge qui l’ont entretenu et en tueur des vaches qui l’ont nourri par leur lait.

 

Honorable Enock, dit à votre ami qu’en aucun jour le mensonge ne prévaudra contre la vérité, et que celle-ci finira à triompher.

 

Dis-lui encore que tout se paie ici bas. Et que les centaines des milliers des vaches qu’ils ont pillées et des centaines des vies innocentes qu’ils ont fauchées inutilement, Dieu, le Juste Juge le revendiquera un jour contre les meurtriers.

 

Dis-lui encore que cette région qu’ils revendiquent faussement contre les Banyamulenge a été occupée par ces derniers à partir des années 1920 à travers l’activité pastorale, lorsque les Babembe vivaient encore paisiblement dans la grande forêt de l’Itombwe où la chasse était plus prospère qu’à Itombwe savane.

 

Mais cessez des intimidations et une lecture des guerres congolaises à sens unique monsieur Cikwanine. Et ne pensez pas que ce tribunal viendra assouvir votre sentiment de haine ethnique que vous vous nourrissez envers les Banyamulenge.

 

Quand vous parlez des massacres qui ont été commis pendant la guerre du RCD, vous semblez croire que ce Mouvement était purement Banyamulenge, et que le seul fait pour un Munyamulenge d’avoir fait partie du RDC, lui équivaut ipso facto à être qualifié de criminel: ce qui est la lamentable et est même la vision d’un analphabète primitif et sauvage.

 

Et chaque fois que vous parlez de ce tribunal, vous semblez exclure de sa compétence les massacres de Ngandja, Fizi, Baraka, Abela, Lueba, Lusenda, Mboko, Kamanyola, Bukavu, Mwenga et Shabunda en 1996, et ceux de Kinshasa, Lubumbashi, Pueto, Likasi, Kamina, Kalemie, Kisangani et Lubutu en 1998, tous qui ont été commis contre les civils et militaires Banyamulenge inoffensifs, du simple fait d’être nés Tutsi.

 

Monsieur Cikwanine, voudriez-vous qu’on vous produise les listes de toutes ces victimes dont certaines ont été tuées dans des conditions inhumaines telles que ceux de Kinshasa qui ont été brulées vives, alors qu’elles n’avaient rien fait pour mériter cette mort ignominieuse.

 

Cessez de nous chantonner ce tribunal, personne n’a peur de celui-là, sauf vous qui cherchez à le faire un tribunal identitaire qui ne viendra que punir les Tutsi, en épargnant les criminels d’autres communautés.

 

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