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DERRIERE LES DIALOGUES INTERCOMMUNAUTAIRES SE CACHENT LES VÉRITABLES ACTEURS DES CONFLITS DES HAUTS PLATEAUX D’ITOMBWE

« J’avais promis à nos compatriotes de l’Est  que je vais leur donner la paix et je n’ai jamais abandonné  cette promesse. Simplement, je suis très  loin de vous à  Kinshasa.  Vous ne savez pas ce que je fais et donc, c’est normal que vous posiez des questions de l’insecurite. J’ai fait cette promesse et je la teindrai…..il y aura la paix dans tout le pays, à commencer par l’Est de la République. Donc, faites-moi confiance. Je suis entrain d’y travailler en interne comme à l’externe»

Discours de son Excellence le président  de la RDC Felix Tshisekedi Tshilombo du 15 Avril 2019

Il y a déjà eu  d’innombrables  dialogues  intra et intercommunautaires  pour mettre  fin  à  la guerre,   dans les  hauts et moyens  plateaux  d’Itombwe  ( Fizi, Mwenge et Uvira) depuis quatre années consécutives.

Le  énième  dialogue  qui  était composé  par  7 tribus, dont  les Babembe, les Babuyu, les  Bafuliru, les  Banyamulenge, les Banyindu, les Barundi et les  Bavira  a  jeté  de l’huile sur le feu,  ainsi   les pourparlers  de paix  accouche  d’un   mort-né.

Les  tueries  ont  redoublé d’ intensité,  juste après  ladite négociation  de paix  tenue à Kinshasa  en  date du 29 au 31 mars 202, dans laquelle  les principaux   représentants  des  communautés  dites en conflit et des délégués  de quelques groupes armés étaient tous  présents.

Qu’il me soit permis de rappeler qu’après les dites assises de paix de  Kinshasa, plusieurs villages des Banyamulenge se trouvant  dans la chefferie de Bafulero ont été brûlés,  plusieurs personnes tuées et plusieurs vaches pillées.

A Kabara et Minembwe  plusieurs attaques contre les civils Banyamulenge ont été perpétrées,  faisant plusieurs morts et blessés. Ceci endéans quelques jours seulement des accords de paix signés à Kinshasa.

Naturellement  pour pouvoir   s’attaquer  à une maladie,  il faut  préalablement poser   les démarches  nécessaires,  afin  d’aboutir à un diagnostique  de certitude.

Contrairement à  cela,  il est quasiment  difficile voire  impossible  de soigner  une maladie  sur  base  d’un diagnostique  de  présomption.

Est-ce que  normalement  les différentes communautés  seraient-elles  des véritables  protagonistes de la guerre des hauts plateaux ?

Selon la lettre de la société civile de Minembwe adressée auprès du Général Muhima Dieudonné en date du 11 Avril 2021, je cite : “La société civile noyau  de Minembwe constate avec  amertume que, malgré des nombreuses interpellations à  l’endroit du commandement de la 12ème brigade que dirige le Général Muhima Dieudonné  à changer son comportement  bizarre de collaborer avec les miliciens mai-mai qui insécurisent la population, les choses ne  changent pas malheureusement jusqu’a ce jour.

Nous condamnons  une fois de plus la complicité des  FARDC  avec les mai-mai observée le 9 Avril 2021.   Il sied de rappeler en outre,  qu’en date du  10 Octobre 2020 le Barometre sécuritaire du Kivu, une ONG qui fait le monitoring  avait dénoncé la livraison  des armes et minutions  aux mai-mai  deux jours  avant  leur offensive contre le village de Kahwela a-t-il renchéri  le responsable de la société civile basé à  Minembwe.

Certes,  la réalité  de  la guerre  des hauts plateaux   peut  laisser    perplexe par  son   manque de lisibilité et de clarté.  Ces tueries   renferment  beaucoup des agendas dissimulés  mais qui  n’échappent   pas  aux observateurs plus  lucides.

Depuis  que les FARDC  sont  présententes  massivement  dans les   hauts plateaux  d’Itombwe  plus particulièrement à Minembwe, rien ne laissait  présager  que  la situation s’aggraverait davantage,  et  que  l’armée  nationale  deviendra  l’ennemi  juré  de la population laquelle elle est  sensée protéger.

Le bilan de l’action militaire  semble  plus dissimulée et mitigée : plusieurs  centaines  des populations  ont été tuées, des centaines  des villages brulés et des milliers   des vaches  pour les Tutsi Banyamulenge  sont  devenues de l’or noir dont  les  FARDC   en sont  les principales   bénéficiaires.

Alors  nous  avons là  une armée qui survalorise la radicalité ethnique, nous sommes jusqu’ au niveau où  même les observateurs les plus optimistes n’imaginent pas que  l’appuie de   l’armée régulière aux milices  mai-mai de tout bord  contre les civiles Tutsis  pourraient rapidement cesser.

Actuellement l’espoir que nous avions  vis-à-vis de  l’armée  s’est écroulé comme un château de cartes surtout  que,   les  plus hautes instances  de l’Etat  sont bel et bien  informées de la complicité  de cette  armée dite républicaine avec les forces négatives  pour le déracinement des Banyamulenge et s’abstiennent à sanctionner sévèrement cette complicité de l’armée, souvent dénoncée par les victimes et certains observateurs externes.

De la, nous pouvons confirmrer  sans risque de se tromper que les groupes armés ne sont pas des interlocuteurs valable pour mettre fin aux hostilités qui déchirent la région, à l’inverse c’est le Gouvernement Congolais qui détient la clé de la paix dans ce milieu, car celui qui dit armée régulière dit en même temps Gouvernement Congolais dont l’armée n’est qu’un organe d’exécution dans le domaine de la sécurité nationale.

Donc, la réusitte des négociations  sur l’issue du conflit qui sévit dans les hauts plateaux, dépend exclusivement de la volonté du Gouvernement Congolais de mettre fin à sa complicité avérée avec les miliciens Mai-Mai qui, à notre sens ne constituent que ses agents d’exécution dans cette guerre d’épuration ethnique des Banyamulenge.

Et que dire du silence du même Gouvernement sur l’implication directe des rebelles burundais dans cette guerre contre les Banyamulenge?

Nous pensons sans nous tromper, que l’issue de la guerre des hauts-plateaux dépend en grande partie de la volonté du Gouvernement Congolais qui devrait à cet effet:

1) mettre fin à sa complicité avérée avec les Mai-Mai qui sèment terreur et désolation dans ce conflit armé;

2) traquer les rebelles burundais afin de les chasser du territoire congolais dans l’objectif de les détournant complètement de l’implication dans cette guerre contre les Banyamulenge;

3) A défaut du Gouvernement Congolais de s’engager dans deux actions salutaires pour toutes les populations locales des hauts plateaux en général, la communauté internationale est interpellée à agir sur base de sa reponsabilité de protége la population civile, si non le déracinement total des Banyamulenge risque d’être effectif avec un probable  génocide à leur égard, si rien n’est fait pour arrêter cette guerre.

Que Dieu intervienne en faveur de toutes les victimes innocentes de cette guerre inédite.

Par : B.M  Ndakanirwa

Ressortissant  d’Itombwe

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