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Rwanda : PACJA exhorte les gouvernements à financer des pertes et dommages pour lutter contre l’adaptation climatique

Les recommandations des militants Africains pour les changements climatiques ont fustigé leurs gouvernements de continuent d’allouer davantage de ressources aux mesures d’atténuation alors qu’ils citent souvent l’adaptation comme étant essentielle pour le continent.

Dr Augustine Njamnshi, Président des affaires politiques de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), s’exprimant à Kigali, au Rwanda, le 6 Mars 2022 a exhorté les gouvernements à considérer le financement des pertes et dommages comme une responsabilité et à agir rapidement pour lutter contre l’adaptation climatique et atténuer les risques associés à crise climatique.

Nicholas Abuya, Global Policy du Care International, a ajouté qu’«il y a eu beaucoup de luttes pour savoir qui devrait fournir le financement de l’adaptation. Mais il n’est pas juste que l’Afrique dépense les maigres ressources pour l’atténuation tout en exigeant des fonds pour le financement de l’adaptation».

Olufunso Sumorini, de la Banque Africaine de Développement, a déclaré qu’il est assez regrettable que le financement de l’adaptation continue de souffrir bien qu’il soit une priorité pour l’Afrique.

“Il est temps que les gouvernements africains mettent l’argent là où ils le disent et cessent d’être dictés par les pays développés”.

«Bien qu’il y ait eu des progrès dans le processus de priorisation de l’adaptation dans le Pacte climatique de Glasgow, dans la pratique, il y a très peu de réalisations substantielles.

Nous continuerons d’intensifier nos déclarations sur la nécessité d’aborder les difficultés et les complexités liées aux actions d’adaptation et sur la nécessité de rendre opérationnel le programme de travail Glasgow, afin de permettre la mise en œuvre complète et durable de l’objectif mondial sur l’adaptation, ainsi pour mesurer les progrès ».

Njamnshi, a noté que les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables ont le moins contribué au changement climatique et ne devraient donc pas être tenues de supporter le fardeau de l’adaptation, des pertes et des dommages.

Il a noté qu’un certain nombre de rapports et d’analyses d’organisations partenaires ont montré comment les pays développés, qui supportent le plus grand poids des émissions de gaz à effet de serre, continuent de négliger le financement de l’adaptation.

“Il n’y a pratiquement aucun progrès dans l’augmentation de la part du financement de l’adaptation dans le financement climatique global, malgré l’objectif inscrit dans l’Accord de Paris d’atteindre un équilibre entre le financement de l’atténuation et celui de l’adaptation.

Pire encore, le financement de l’adaptation est trop souvent fourni sous forme de prêts plutôt que de subventions, ils choisissent d’alourdir davantage les pays en développement pauvres avec des dettes pour faire face à une crise qu’ils n’ont que peu ou pas contribué à provoquer».

Sumorini a révélé que l’adaptation continuant d’être moins attrayante pour les investisseurs du Nord, elle est désormais devenue un domaine prioritaire pour la politique et l’investissement de la BAD.

À propos de PACJA

L’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique est une coalition de 1000 groupes d’organisations et d’individus qui plaident pour des régimes climatiques justes et équitables pour les Africains

“L’année dernière, 63% du suivi des financements est allé au financement de l’adaptation, une augmentation notable de 49% en 2019”. Sumorini a encouragé les OSC à considérer l’adaptation comme l’affaire de tous et pas seulement celle du gouvernement.

Il a déclaré qu’ “En allant à la COP27, l’Afrique devrait chercher à relever nos défis structurels qui entravent l’accès aux fonds”.

Selon Fredrick Ouma, des négociateurs du Groupe Africain (AGN), les pays développés surestiment généralement le soutien financier réel qu’ils fournissent aux pays en développement et aux pays les moins avancés en utilisant une méthodologie comptable généreuse pour les projets où les composantes d’adaptation ne sont que mineures.

Il a souligné qu’il était nécessaire de déployer davantage d’efforts pour garantir la promotion des initiatives, projets, programmes et politiques d’adaptation et la mise en œuvre des principes clés de bonnes pratiques d’adaptation tels que les droits de l’homme et l’égalité des sexes.

Bertha Argueta, conseillère principale a dit qu’a propos de financement climatique et développement, elle a déclaré que “le FVC accorde plus de priorité à la responsabilité financière, ce qui a par conséquent entravé l’accès équitable au financement par les pays en développement”.

Basanda Ns Oswald

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