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NEVER AGAIN: UNE THEORIE TOMBEE EN DESUETE DANS LA REGION DU GRANDS LACS

Il est essentiel que les nations reconnaissent  les fautes  qu’elles ont commises, non pour se repentir, on ne se repent que de que l’on personnellement responsable  mais  que cela  éclaire  le  passe et aide à ce que cela ne renouvelle pas.

Maxime :Arno  Klarsfeld

Le concept  du plus jamais ça ou Never Again en Anglais est caractérisé par une ambigüité  due  à un  malentendu  qu’elle engendre. Au niveau de la région des grands Lacs, le terme a été médiatisé  après  le  plus grand génocide de l’histoire  qui a été perpétré contre les Tutsi du Rwanda.

Néanmoins  l’expression  ou le slogan en vogue  du plus jamais ça remonte d’après   l’holocauste  communément appelé  Shoah  de 1933-1945  dont   6  millions  des juifs  ont été persécutés   par   l’état  nazi.

Le premier  ministre israélien, après avoir visité un monument aux victimes du génocide au Rwanda en 2010, Netanyahu et sa femme Sara, ont écrit dans le livre d’or : « nous sommes profondément émus par le mémorial des victimes des crimes les plus graves de l’histoire, cela nous rappelle les similarités troublantes avec le génocide de notre propre peuple.  «Plus jamais Ça. »

Netanyahu  cette expression dans son sens universel pour prévenir tous les génocides.  On nous rappelle qu’il faut rester toujours vigilants contre la possibilité d’un génocide, et de faire en sorte que plus jamais ca ne soit pas seulement une phrase mais une cause de principe », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Et nous sommes résolus à lutter contre les préjugés, les stéréotypes et la violence — y compris le fléau de l’antisémitisme-dans le monde entier. »

L’ancien président Americain, Barack Obama, a également utilisé l’expression Never Again  dans son sens universel pour marquer la journée internationale de commémoration de l’Holocauste en 2011.

Et Elie Wiesel, le survivant de l’Holocauste et l’auteur qui a été associé à la phrase, l’a  également utilisé dans son sens universel. « ‘Plus Jamais Ça»  est devenu  plus qu’un slogan : c’est une prière, une promesse, un vœu … plus jamais [il n’y aura] la glorification laide, sombre de la violence de base », a écrit le lauréat du prix Nobel en 2012.

Mais  malgré  le slogan  du Never  Again  souvent prononcer par les grands hommes, il ya eu  des   génocides, encore des génocides   et encore et encore……… !! Et en aucun « plus jamais ça»  aucune promesse faite après la découverte  de charnier n’a pu empêcher la mort de millions d’innocents, ailleurs plus tard.

En effet, un génocide est le même quel que soit le lieu où il prend place explique Honoré  Gatera,  « Un génocide peut survenir à une période différente de l’histoire, dans des circonstances différentes. Il peut être causé par des criminels, par différents auteurs. Mais un génocide est le même quel que soit le lieu où il prend place » Bref, Never Again  ne concerne pas une partie du monde ou d’un peuple plutôt le principe  s’applique à  toute l’humanité. Il est nécessaire de rappeler que  la barbarie  humaine et la violence on fait entrer le monde la notion  de crime contre  l’humanité  qui a vit  le jour dés 1945 à ce jour.

En effet,  le génocide commis contre  les Banyamulenge date  de très  longtemps  bien que  souvent  prétexter aux  massacres interethniques ou intercommunautaires;  ici nous pouvons cités   à titre d’exemple  les massacres de Gatumba, dont  la cible était des sujets congolais à majorité Tutsie ou exactement, des Tutsis Banyamulenge.

Et bien d’autres : massacres de Kabela,  massacre de Lubonja secteur de Ngandja, massacres de Lweba de  Mboko ……..Et d’autres  massacres  et tueries sélectives  qui étaient souvent assimilés ou  baptisés par les commanditaires  des  guerres  interethniques ou intercommunautaires.

A partir du mois d’Avril 2017 ce n’était  plus qu’une crise humanitaire, ou  nettoyage ethnique  ou  massacre contenant des « éléments de génocide. » Comme beaucoup des personnes et experts ont l’habitude de le  dire.

Les exactions que  subies  la minorité Banyamulenge ce trois dernières années  ressemblent de plus en plus à un génocide en bonne et due forme.  Tout indique qu’il s’agit d’un plan bien  planifiés pour exterminer tout Munyamulenge, se trouvant dans le hauts plateaux d’Itombwe, soit par l’épée, la famine, ou leur exposés aux intempéries de toutes sortes.

Des crimes « atroces » et à « grande échelle » se déroulent toujours à l’endroit des Banyamulenge, des centaines des villages brulées (Politique de la terre brulée)  les survivant passent des nuits à la belle étoile dans une région à climat froid, là où il neige pendant la saison sèche  et il  gèle pendant la saison de pluie.

Plusieurs milliers des vaches ont été  razziées, des champs brulés. Les survivant se trouvent encadrés  dans le camp des refugiés sans assistance humanitaire ni autorisation  de sortir du camp pour chercher la nourriture.

On assiste à des éventuelles attaques répétitives par la coalition  Babembe, Bafulero, Banyindu et rebelles Burundais, même dans les camps de concentration interne sous l’œil complaisante de la force Onusienne (Monusco et les FARDC).

Les Banyamulenge qui résistent  au  génocide sont taxés   d’ engager directement  la guerre  aux    FARDC (Forces  armées  de la République Démocratique du Congo) car selon eux,   les Banyamulenge ne doivent pas  esquisser  aucune résistance  jusqu’ à la dernière victime.

Ainsi pour finir,  plus  Jamais ça ou Never Again  doit être plus qu’un slogan, plus qu’une théorie, plus qu’un discours.  Les décideurs, les organisations régionales et sous régionales, les  multinationales doivent  prendre acte d’engagement du concept  Never Again afin d’éradiquer l’idéologie génocidaire d’où elle vienne ou  quoi qu’il en soit.

 

Par  Bigina Ndakanirwa

Email : biginangabo@yahoo.fr

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