Honte à la partialité et au sadisme de la part des faiseurs des lois devant réglementer la vie des citoyens et les institutions du pays.
Trois ans de calvaire des Banyamulenge radicalement détruits dans leur milieu par la coalition Mai mai et terroristes burundais, ne méritent pas d’être balayés d’un revers de la main par le supposé massacre de KIPUPU. Si non, combien de massacres peut -on compter sur eux depuis 2017 jusqu’à ce jour, pour que l’unique attaque de Kipupu puisse apitoyer nos fameux députés.
En votre qualité des élus et représentants du peuple qu’est-ce vous avez fait pour empêcher le versement du sang, gratuit de Banyamulenge, stopper la spoliation des biens par les voisins de toujours, les babembe, fuliru et nyindu, arrêter l’incendie des villages entiers et la chasse à l’homme ?
Les représailles de KIPUPU sont un brin, une goutte d’eau dans le Pacifique par rapport aux événements sanglants dans le haut plateau d’Uvira, Fizi et Itombwe/ Mwenga.
KIPUPU a été investi en réponse d’une incursion des rebelles mayi mayi sur Kalingi. Incursion qui avait débouché sur la mort de 2 hommes: un pasteur de l’église et un autre citoyen ordinaire, jeune, en âge de procréation. Quatre cents vaches ont été confisquées après avoir tué, chassé les propriétaires.
Les Twirwaneho, ces jeunes combattants Banyamulenge qui se sont pris en charge puisque le gouvernement semble démissionné du milieu, sont descendus à Kipupu pour récupérer leurs biens pillés.
Où est le tort, où est le mal illustrés députés à la plume facile lorsqu’il s’agit des Banyamulenge . Dites-nous comment peut-on accorder l’ importance à un assassin plutôt qu’à une victime ?
Vous saisissez les hautes institutions de la l’état pour crier votre douleur, et votre compassion sur un massacre fictif puisqu’il s’agit des Babembe. A l’ inverse cela peut vouloir dire que les Banyamulenge pour lesquels vous n’avez jamais compati méritent de mourir. Trois ans, silencieusement, impitoyablement.

La chasse à l’homme Munyamulenge a doublé d’intensité
Les mêmes institutions que vous alertez se sont succédé à Minembwe à tout de rôle. A commencer par la présidence de la République pour rassurer les habitants des hauts plateaux, tous confondus, de l’implication du gouvernement pour la cessation des hostilités. Mais depuis rien n’est venu.
Bien au contraire, les assassinats se sont multipliés. La chasse à l’homme Munyamulenge a doublé d’intensité. Et voici qu’au lendemain de votre cri partial, cynique et sadique, il y a eu une agression mortelle contre les bergers à Malinde/Mutambala, moyen plateau, deux hommes tués et des centaines de vaches emportées.
Pouvez , messieurs les honorables élus et délégués du peuple dénoncer le massacre commis sur les Banyamulenge comme vous avez su le faire pour les babembe.
Pour une guerre qui ne fait que durer et dont personne ne semble s’en occuper, les dégâts ne se comptent plus.
A force des guerres et de ses conséquences collatérales en République Démocratique du Congo, les gens donnent l’impression de ne plus s’en soucier. Et notamment ici à l’Est. Chez nous.
C’est quand même aberrant que des infiltrations qui datent de la nuit diluvienne ne soient dénoncées qu’à l’occasion de l’attaque représailles de Kipupu.
Des groupes armés burundais : Red tabara, Forebu, fnl opèrent dans le haut plateau de Minembwe. Venus à la rescousse des Mai mai pour tuer les Banyamulenge, les contrer à un harcèlement pour, selon eux , un retour au Rwanda d’où ils sont venus .
Si votre secours et prise de position en faveur de nos détracteurs se place dans cette logique, mieux vaut le dire tout haut. Comme le font les babembe qui se disent ” Bene isi”, autochtones en revendiquant désormais la délocalisation des ” étrangers Rwandais ” , les Banyamulenge. Mieux vaut donc une guerre ouverte qu’un soutien tacite. Invisible.
4 Banyamulenge berger abatu à Mkyobe/Malinde, Sud- Kivu en Territoire de Fizi, 250 vaches emporter les autres tuées. 2 morts sont dans la morgue de Baraka.
Jean Scohier Muhamiriza
Journaliste indépendant
