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BANYAMULENGE:BELHAR MBUYI TAPE DU PIED ET DENONCE LES TRIPATOUILLEURS DE L’HISTOIRE

N’Gbanda, Kimpele, Fayulu, Nzangi, Bitakwira et consorts sont de ceux qui, via les medias et réseaux sociaux s’autoproclament experts de l’histoire de la migration des Banyamulenge. Et comme il n’est pas bon que l’homme soit seul, ces derniers ont été rejoints par Ève Bazaiba et Henriette Wamu.

Leurs flux imprévisibles de rhétorique, pour le moins incohérente, sur les Tutsi en général et les Banyamulenge en particulier, suscitent toujours de vives émotions tellement elles sont faites pour enflammer la toile d’illusions et d’intox plutôt que de l’édifier par la réalité et la vérité.

Le contenu de leurs messages est sans aucun doute conçu et utilisé pour manipuler l’opinion et semer le doute sur les vérités établies en se faisant ainsi mousser auprès de leurs fanatiques. Par leur discours clivant dont le ton distille avec insistance des incitations à la haine et à la violence à l’encontre de Banyamulenge, ils sont capables de fédérer une bonne partie de congolais, y compris certains élus du peuple.

Ces derniers se chargent à leur tour  de lâcher une tempête pour mobiliser leurs compatriotes à prendre faits et cause pour les concernés, et donc contre les habitants majoritaires de Minembwe. Par leur stratégie populiste, ils parviennent à libérer les congolais – même les plus diplômés – de toute obligation à tenir compte de faits scientifiques ou même de la pensée rationnelle.

On se souviendra toujours de la déclaration de l’évêque d’Uvira – un autre poids lourd et éminent intellectuel – sur le dossier de la commune de Minembwe, dont les affirmations étaient totalement déconnectées de tout contenu informationnel objectif.

Usant et abusant de son statut, il ne s’est pas empêché de se comporter en mouton de panurge en suivant la voie indiquée par l’autoproclamé « poids lourd politique » qui n’est autre que Mr. Bitakwira.

Il ne s’est donc pas embarrassé à choquer sa propre décence et à barbouiller son aube liturgique blanc de neige  pour s’illustrer à travers les propos qui envoient au diable toute vérité; notamment en ce qui concerne les tracées géographiques de l’entité administrative concernée.

Il avait pourtant plusieurs cordes à son arc pour s’octroyer la copie de la carte administrative de ladite entité administrative. Bien entendu, il ne s’y prendrait pas autrement. L’essentiel pour lui étant d’ajouter aux vicissitudes et aux tribulations que subissent les Banyamulenge en libérant un vent à décorner le bœuf contre ces originaires du Rwanda.

De quoi permettre aux « siens » de se remettre à nouveau de rêver d’un retour – tant souhaité – de ces Tutsi vers leur pays d’origine. Il fallait donc créer une onde de choc pour attiser la colère et le ressentiment contre ces « occupants illégaux » des terres congolaises appartenant à ceux qui se revendiquent « autochtones » et parmi lesquels, de manière ironique, ne figurent pas les pygmées!

Pourtant, comme Balhar l’a mentionné en passant, la terre est assez grande pour ses habitants, et le territoire de Fizi (comme Mwenga et Uvira) plus fertile pour faire vivre tous les siens, pour les rendre riches et heureux.

Mais il n’y a pas un seul mot dans le discours de Mgr Muyengo et associées qui assure du pain à celui qui n’en a pas, ni même qui lui ouvre la voie d’en gagner ! Au contraire, ils choisissent d’effilocher le tissu social et d’inciter les communautés voisines à se dresser les unes contre les autres, les rendant ainsi plus abjectes et malheureuses.

Ce n’est donc pas sur Nzangi, Henriette et complices qu’il faut compter pour connaitre l’histoire de la RDC.

* Quand la note est juste, même les plus sceptiques tendent l’oreille

Fin limier de la politique congolaise, le réputé journaliste et écrivain Balhar Mbuyi n’est pas novice en matière d’analyse historique et anthropologique de la RDC. Les preuves scientifiques qu’il a apportées sur la polémique lancinante concernant la citoyenneté de Banyamulenge sont édifiantes et irréfutables.

Elles remettent en question les idées reçues et appuyées par les intempestives et farfelues déclarations des populistes qui, s’ils étaient de bonne foi, devraient en prendre de la graine. Ces derniers qui se présentent avec un agenda on ne peut plus clair, dressent une feuille de route pour lequel ils s’emploient à implémenter en trois temps: D’abord, réfuter la légalité de la commune rurale de Minembwe, ensuite réfuter la citoyenneté congolaise au Banyamulenge et en fin, bouter ces derniers hors des frontières de la RDC et éliminer physiquement ceux qui essaient de résister à l’opération « Congo ni yetu », le Congo nous (autochtones) appartient.

De quoi justifier la violence et l’extrême brutalité avec lesquelles les villages « occupées » par les Banyamulenge sont démantelés. Entendez par là des villages bâtis sur des terres en passent d’être transportés- on ne sait par quelle magie- au Rwanda, à plus de 300Km de Minembwe.

Personne n’en dira long sur ces violations des droits humains. C’est l’ordre du Gnl. Bitakwira à ses troupes. Rien d’étonnant pour cet homme dévoré par ses ambitions politiques et son orgueil jusqu’à s’autoproclamer « ami » du Chef de l’Etat.

Le monde retiendra qu’il a fait de ses rencontres avec le Président de la République (dans le cadre des consultations pour l’union sacrée) la flèche à tout bois pour s’élever à la hauteur de sa caricature!

Il a même laissé croire au monde que la planète s’arrêterait de tourner un instant pour que le Sud-Kivu accueille son fils qui vient tendre la main à tous ; même aux Banyamulenge. On connait la suite ! Toutefois, c’est mal connaitre le poids lourd physique et politique de la RDC que de lui prêter le sentiment d’un constat d’échec pour son déplacement en caravane de la paix.

Bien que sa tournée à l’Est du pays fût un minable fiasco, le « Jogo de MAI-MAI» ne manque pas de s’en féliciter d’un ton ému ! Evidemment, l’image qu’il présente dans ses frénétiques sorties médiatiques en dit long sur ce qu’est sa détermination à devenir le « partenaire privilégié » du président FATSHI.

Quoi que l’on fasse, les faiseurs de paix – y compris la grand-mère de Bitakwira – vous diront que la paix et la sécurité pour l’Est de la RDC ne peuvent-être retrouvées qu’au prix d’une forte dose de désintoxication sur le terrain, à travers les medias et par les réseaux sociaux.

C’est la potion que Balhar Mbuyi essaie de proposer, bien qu’elle s’avère amer pour certains qui ne manquent pas déjà de dénoncer le « traitre ». Reste à souhaiter que le jugement de l’histoire soit sévère avec ses détracteurs et vieux ronchons.

Quoi qu’ils disent, Balhar a étayé ses arguments en plaçant méthodiquement les tripatouilleurs d’histoire à l’épreuve des faits. Certes, le geste de Balhar n’est pas suffisant pour décourager ceux qui instrumentalisent la question de Banyamulenge à des fins politiciennes.

Ils vont sûrement continuer à puiser dans leur réserve de haine en multiplier des messages qui, malheureusement, pèsent aussi sur la capacité du gouvernement à imposer la paix et la concorde a l’Est du pays. Il est à espérer cependant que leurs initiatives tournent toujours en eaux de boudin.

Dans l’entre temps, c’est sur le terrain de ce qui peut contredire les irréfutables preuves scientifiques de Balhar Mbuyi que les victimes de la haine tribale attendent les membres de la coterie Nzangi, Bazaiba et coll.

 

Mukulu Le Patriote

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