Amakuru

UNE POIGNEE DES EVOLUĒS BANYAMULENGE DANS L’IMPASSE DE LA DENEGATION DES TUTSI

Chef Shanga wa Sebasamira

Ce n’est pas nous qui faisons l’histoire, c’est l’histoire qui fait de nous : De M. Luther King

Selon Jean-François Dortier : Pendant longtemps, les anthropologues ont découpé les sociétés dites « traditionnelles » en ethnies séparées, ayant chacune une langue, ses traditions, ses croyances, ses emblèmes.

Ainsi, l’Afrique a été divisée en une mosaïque d’ethnies distinctes : Peuls, Bochimans, Nuer, Masai, Zoulous, Hutu ou Tutsi, etc….. Chaque ethnie, avait son identification propre basée sa culture et parfois sur la simple morphologie du groupe. Et certains chercheur s’arrogeaient la spécialité de décrire de telles ethnies.

Chef Sebasaza Rwiyamirira

Ces dernies temps il s’observe des débats houleux sur le dénie de l’identité tutsi suscités par certains Banyamulenge on ne sait sur quelle base. Aucune recherche digne de fiabilité ne motive leurs allégations. Leur déni sentimental ne peut conduire qu’à les qualifier d’opportunistes ou même des déviants désemparés.

Je pense, sauf correction, que tous les internautes sont fatigués d’entendre toujours des débats interminables inutiles qui visent à détourner l’opinion publique de l’identité réelle des Tutsi congolais en général, sans pouvoir prouver le contraire par leurs arguments fallacieux.

Nul n’ignore que, la République démocratique du Congo est une création coloniale puisque bien avant 1885 la RDC n’existait pas en tant qu’un territoire géographiquement bien délimité, les européens ont dû rassembler plusieurs entités et/ou royautés pour en faire un seul état nation que l’on appelle aujourd’hui la RDC. Cela est un fait historique incontestable.

Le concept hamite, Tutsi, bantou d’usage utile et/ou abusif selon les utilisateurs coloniaux, sont encore d’usage courant à ce jour.
Ces concepts sont au départ des termes techniques linguistiques mais qui actuellement désignent des groupes ethniques.

Prenons l’exemple du concept Bantou ; le mot Bantou émane d’un philosophe Allemand Wilhelm Heinrich Immanuel Bleek qui, en 1862, après avoir étudié les langues de l’Afrique Australe, parla des “Bantou languages” trouvables dans les tiers méridional de l’Afrique.

Mais auparavant, les chercheurs portugais avaient remarqué les similitudes entre les langues de l’Angola et du Congo d’une part, et celles du Mozambique d’autre part. Bref, le mot bantou est un terme technique, linguistique, inventé par les linguistes pour les besoins de leur discipline, qui ne peut être accessoirement utilisé en anthropologie sociale mais pas du tout en anthropologie physique., il a connu des glissements inattendus vers d’autres disciplines (grande famille ou grande ethnie qui est définie comme une certaine typologie commune)

Ce glissement a eu un impact important sur les habitants de l’Afrique Subsaharienne en général et de la région de grands lacs en particulier.
C’est qui explique le fait que des milliers des refugiés Hutu qui se sont déversés à l’Est de la RDC après le génocide perpétré contre les Tutsi de 1994, ont été accueillis avec compassion comme des victimes alors qu’ils étaient coupables du génocide.

Bien plus ils étaient acclamés comme des sauveur débonnaires qui devaient les débarrasser des Tutsis congolais qui sont considérés sur place comme des étrangers éternels, envahisseurs et les sans terre sur le sol de leurs ancêtres. Et cela est dû au glissement de la définition des termes.

Chef Budurege

Néanmoins, Jean-François Dortier et le philosophe Paul Ricoeur, spécifient ce qu’il faut entendre par l’identité.
Jean-François Dortier dit que quand la recherche de l’identité se tourne vers une interrogation plus approfondie devient « identitaire » l’identitaire donc, interroge en définitive l’identité non pas sur son «appartenance au monde, mais sur le monde qui lui permet d’y appartenir.»

En effet, de nouveaux repères identitaires accentuent la réflexion de l’identité sur le sens de son émergence. Tandis que l’identité signifie « ce qui permet de reconnaitre une personne parmi tous les autres » Etre soi pour ne pas être autrui en vue de connaitre son repère pour se développer.
Il continue en confirmant que l’identité désigne le caractère de ce qui est unique et donc qui se distingue de la différence des autres.
L’identité se propose ainsi, au niveau même de sa définition, dans le paradoxe d’être à la fois ce qui rend semblable, différent, unique et pareil aux autres, elle oscille donc entre l’altérité radicale et la similarité totale.

Le philosophe Paul Ricœur (internet) vient à la rescousse : l’identité de chaque individu, de chaque groupe possède deux composantes, qui prennent tout leur sens à l’aide de deux questions.
La première question est : « Que suis-je ? » C’est la dimension objective de l’identité.
En répondant à cette question, on répond à la question des caractéristiques communes, des points communs qui nous lient aux autres, c’est l’ensemble des traits qui nous font être semblables aux autres et permettent de vivre ensemble, de bâtir un lien social : le fait d’être un humain, un citoyen, le fait d’habiter un même quartier, une même ville, avoir la même conviction religieuse, politique, ethnique etc.
La seconde question est : « Qui suis-je ? » C’est la dimension subjective de l’identité. En répondant à cette question, on répond à la question de ce qui est propre à chacun. C’est l’ensemble des traits qui font notre spécificité, notre unicité, notre personnalité, notre personnage ou notre «caractère propre » Chacun y va, en effet, de sa singularité, chacun affiche son idéologie, ses convictions pour construire son identité, tout le monde revendique son originalité fondamentalement, par les croyances et les appartenances.

LES BANYAMUYLENGE PEUVENT-ILS ÊTRE RWANDAIS ET CONGOLAIS D’ORIGINE ?

Nous pouvons répondre à cette question par une autre question. Les Bakongo peuvent-ils être Bakongo du Brazzaville et les Bakongo d’origine de la RDC? La réponse est affirmative. Les Banyamulenge ne sont l’unique tribu transfrontalière en Afrique où l’unique à avoir le même ethnonyme que les habitants d’un pays limitrophe; les Bakongo habitent le Congo centrale en RDC et le Congo Brazaville. Les premiers sont RD congo d’origine et les seconds les congolais d’origine du Congo populaire (Brazzaville).
Les Banyamulenge se sont installés sur les hauts plateaux à l’Est de la RDC sur des terres inhabitées qui sont devenues les terres de leurs ancêtres.
Ils n’ont pas choisi le nom du Congo, mais celui-ci leur a été imposé par les colonisateurs sure leurs terres.
Dès lors, ils sont congolais d’origine car ils n’ont jamais une une autre patrie
Leurs orignes lointaines sont se situent un Rwanda ancien d’avant le découpage de l’Afrique et qui doit être certainement différent du actuel, leur profil ethnique est tutsi, leur langue est le Kinyarwanda souvent avec un drôle d’accent issu des emprunts linguistiques, leur terroir est le hauts plateaux d’Itombwe ( Uvira Mwenga et Fizi) dans le territoire est le Sud Kivu et leur identité nationale est congolaise.

Chef Shanga wa Sebasamira

Malgré une riche histoire vérifiable et documentée sur les antériorités vieilles comme le monde sur ce qui deviendra plus tard le sol congolais, une poignée des élites Banyamulenge emboitent le pas à leurs détracteurs à l’instar de Bitakwira, Misare…….. Et autres pseudos autorités congolaises pour diaboliser les Tutsi.

En fin pour conclure je dirais à nos frères qu’ historiquement les Tutsi sont un groupe des populations habitant la région des grands Lacs africains, ils ont été souvent appelés Watutsi ou Watusi, nilotiques, peuples pasteurs…..etc.
Les Tutsis forment un sous-groupe des Banyarwanda et de Barundi, qui résident principalement au Rwanda et au Burundi, mais ils se trouvent aussi en République démocratique du Congo y compris les Banyamulenge dont leur présence dans cette partie du laRD Congo pays date du XIVe siècle.

Vous n’avez pas à rougir ni à vous complexez, par contre soyez en fiers car c’est le destin qui a fait que vous naissiez dans cette grande forte famille Tutsie malgré vous ! Et vous n’y changerez rien.

BIGINA M. Ndakanirwa Fils Bamara
Le citoyen du monde.

To Top