« Si on choisit le tribalisme comme mode de réflexion, le Congo ne sera pas reconstruit », a affirmé vendredi 3 juin le deuxième vice-président de la société civile en République démocratique du Congo, Thomas D’Aquin Muiti. A l’issue d’une audience avec le maire de la ville de Goma au Nord-Kivu, le commissaire supérieur principal, François Kabeya Makosa, il invite toute la population congolaise à ne pas céder à la diabolisation, en indexant certaines tribus d’être à la base d’une situation désastreuse, et en essayant de protéger d’autres communautés.
Il a fait cette déclaration dans le contexte de l’attaque des terroristes du M23 au Nord-Kivu. Pendant cette période, la communauté Tutsi de cette province était accusée de connivence avec le M23.
« Tout Muhunde n’est pas Maï-Maï APCLS. Tout Tutsi n’est pas M23. Le problème se situe au niveau de la défense. Lorsqu’un Maï-Maï APCLS est arrêté, c’est Thomas D’Aquin qui va lever le ton pour dire qu’il est innocent, alors que nous devons laisser la justice effectuer son travail », a conseillé Thomas d’Acquin Muiti.
Pour sa part, la communauté Tutsi du Nord-Kivu a félicité le maire de Goma pour les efforts qu’il entreprend afin de sécuriser son entité.
Son président provincial, David Karambi, indique que l’activisme du M23 dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo avait déjà placé les membres de sa communauté dans une situation d’incertitude du lendemain.
Il regrette la tendance à indexer tous les Tutsis comme étant du M23. Une perception qui a récemment obligé les membres de cette communauté à vivre dans la peur.