Le procès du journaliste indépendant Khaled Drareni, directeur du site Casbah Tribune, correspondant de l’UPF et de RSF en Algérie, s’est ouvert le lundi 3 août, au tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.
Privé de liberté depuis le 29 mars 2020, en pleine pandémie du Covid-19, pour avoir couvert des manifestations du Hirak, notre confrère est accusé d’incitation à “attroupement non-armé” et d‘”atteinte à l’unité nationale” – des termes forts qui cachent une seule réalité – celle d’un journaliste hautement professionnel exerçant d’une manière impartiale et honnête son métier.
Les sanctions demandées contre Khaled – quatre ans de prison ferme et une amende de 100 000 DA, ainsi que quatre ans de privation de ses droits civiques – sont injustes et intolérables.
« Je n’ai fait que mon travail en tant que journaliste libre et indépendant, j’ai couvert toutes les manifestations liées au Hirak, même celles pro-gouvernement. C’est mon devoir de le faire, pour que le citoyen algérien puisse avoir accès à l’information, en toute objectivité.
Il y va de son droit constitutionnel. Alors, en quoi cela est-il une atteinte à l’unité nationale ? Je nie toutes ces accusations à mon encontre », – avait déclaré Khaled lors de son procès dont l’audience finale doit avoir lieu le Lundi 10 août.
L’Union internationale de la Presse francophone, à travers son large réseau international de journalistes et de représentations, élève sa voix en faveur de Khaled Drareni.
La liberté de parole a toujours été et doit rester le principe fondamental du travail d’un journaliste.