Je tends la main à tout le monde, même aux Tutsis qu’on appelle Banyamulenge. Par Justin Bitakwila conseillé spécial pour la paix de son Excellence Président Felix Tshisekedi Tshilombo.
L’annonce de la désignation du Ministre honoraire Justin BITAKWILA pour négocier la paix à Minembwe a été vécue comme une mauvaise nouvelle. Un message de deuil parmi la population Tutsis Banyamulenge. Une nouvelle qui a due changer radicalement et négativement une lueur d’espoir que se faisait cette population sur son avenir et son devenir.
Certes, la nouvelle avait déclenché le processus de deuil parmi ces derniers, manifestement avec les signes ci-après: le choc, la colère, la dénégation voire le déni, le marchandage, la dépression mais de loin l’acceptation qui est la dernière étape du deuil.
Comme je l’ai souligné dans mon article précédent, les tueries qui sévissent dans les hauts plateaux d’Itombwe remontent des discours incendiaires de Mr Justin Bitakwila, je cite ; la commune de Minembwe est devenue un extra commune, une commune qui englobe tout les hauts plateaux Uvira, Fizi et Mwenga dans Itombwe, c’est un problème qu’on doit traiter avec lucidité a-t-il renchéri!
La déclaration de Mr Justin Bitakwila avait retenti comme un coup de tonnerre sur les quatre coins du pays, et avait été pris à la lettre par les intellectuels et la classe politique congolaise, sans discernement ni vérification.
Depuis plus de trois ans on assiste sans ambages à plusieurs discours de haine et appels aux massacres des Tutsis Banyamulenge par le même Justin Bitakwila. L’honorable Bitakwila avait même proposé de faire de Minembwe une base militaire à l’instar de Kitona, Rumangabo…….. Dans plusieurs de ses émissions radiodiffusées.
Voilà une espèce d’homme mandaté par le Président d’éteindre le feu dans les hauts plateaux d’Itombwe dont il est lui-même l’attiseur.
Espèce d’homme capable de tout, un tueur et un guérisseur à la fois, capable de faire une chose et son contraire en même temps (double band ou ambivalence)
Cependant il y a lieu de se demander mille et une questions ; comment un initiateur acharné des atrocités qui déchirent la région, peut-il être désigné pour ramener la paix dans la même contrée, dont il s’amuse de jeter de l’huile sur le feu ?
Globalement, la médiation se définit avant tout comme un processus de communication éthique reposant sur la responsabilité et l’autonomie des participants, dans lequel un tiers, impartial, indépendant, neutre, avec la seule autorité que lui reconnaissent les médiateurs favorise par des entretiens confidentiels l’établissement, le rétablissement, du lien social, la prévention ou le règlement de la situation en cause.
En effet, un médiateur doit avoir des qualités et des compétences particulières, comme le dit Madame la Professeure Michèle GUILLAUME-HOFNUNG, dans son livre « La Médiation » (éd. PUF, Coll. « Que sais-je ?», 2015) entre autres ; impartialité, neutralité, confidentialité, respectabilité, responsabilité, honnêteté, loyauté, humanisme, empathie, capacité d’écoute, et sens du dialogue.
Selon GEMME (Groupement Européen des Magistrats pour la Médiation) :
La médiation consiste à confier à un tiers impartial, qualifié et sans pouvoir de décision sur le fond, le médiateur, la mission d’entendre les parties en conflit et de confronter leurs points de vue au cours d’entretiens, contradictoires ou non, afin de les aider à rétablir une communication et à trouver elles-mêmes des accords mutuellement acceptables.
Les discours de haine de Mr Bitakwila s’imposent toujours négativement de façon quotidienne dans les rapports humains, y compris le milieu politique.
Si l’imaginaire collectif anti tutsi s’amplifie en RDC et bien, c’est l’œuvre et contribution active de l’honorable Justin Bitakwila, durant ses années noires qu’il était au pouvoir.
Et c’est l’unique apport de Bitakwila à l’édifice national, puisque on ne donne que ce que l’on a.
L’histoire retiendra de son actif un auteur de pleurs et de gémissements des veuves et orphelins Tutsis Banyamulenge bien qu’Aujourd’hui, il lui ait confié la mission de tendre sa main à ceux-là dont ses Bagulugulu ( mai mai) en ont amputé et découpé les leur( mains)
Je prie à son Excellence avec tout le respect que je lui dois, d’intercéder pour la délivrance de Mr Justin Bitakwila.
Qu’il me soit permis de vous laisser le temps d’entendre l’une de ses audio qui démontre à suffisance la profondeur de la folie de la désinformation de Mr Bitakwila, qui avait préparé et conditionné l’opinion à accomplir ce qui est arrivé dans les hauts plateaux d’Itombwe.
Bien cordialement !
BIGINA MFASHINGABO
biginangabo@yahoo.fr