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CHOGM22 : Nous avons la possibilité de mettre fin à la violence sexiste et discriminatoire à l’égard des femmes

La Communauté anglophone des États indépendants (CEI) du Commonwealth a convoqué le sommet du CHOGM à Kigali, au Rwanda, le 23 juin 2022 pour discuter de l’égalité des sexes et des obstacles persistants à l’égalité des sexes entre la fille et la femme dans leurs familles.

Le Secrétariat du Commonwealth lancent de nouvelles directives pour aider à réduire la violence à l’égard des femmes et des filles dans 54 pays membres du Commonwealth.

C’était hier, le 23 Juin 2022 lors d’un événement spécial coïncidant avec la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM), le Secrétariat du Commonwealth et la Fondation ‘‘Le Non Plus’’ ont réjouit pour le lancement de nouvelles lignes directrices pour les 54 pays du Commonwealth afin d’arrêter et de prévenir la violence contre femmes et filles.

La nouvelle stratégie ‘‘Approche systémique globale’’ recommandée par le Commonwealth et ‘‘Le non plus’’ pour aider à mettre fin à l’inégalité du sexe et à améliorer l’égalité des sexes appelle à une collaboration plus cohérente et efficace entre les gouvernements, la société civile et le secteur privé.

L’effort s’appuie sur l’initiative Commonwealth lancée pour la première fois en 2019 et intervient à un moment critique à la suite de l’augmentation spectaculaire de la violence domestique et sexuelle pendant la pandémie de Covid-19.

Mettre fin à la violence

Outre le discours d’ouverture prononcé par la Duchesse de Cornouailles, l’événement comprenait plusieurs orateurs de haut niveau tels que la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies, Amina Mohammed ; HE Mme Jeannette Kagame, Première Dame du Rwanda ; HE Dr Fatima Maada Bio, Première Dame de Sierra Leone ; La très honorable Patricia Scotland QC, Secrétaire Générale du Commonwealth ; HE Abdulla Shahid, Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies ; et Pamela Zaballa, PDG mondiale de la Fondation ‘‘Le non plus’’.

Un panel, animé par l’actrice et militante Ghanéenne Joselyne Dumas, a abordé plusieurs sujets liés à la Violence contre les femmes et les filles notamment l’impact sur la santé mentale et l’importance d’engager les hommes et les garçons à faire partie de la solution. Le guide des facilitateurs du Commonwealth pour évaluer les coûts économiques des VFFF (Violence contre les femmes et les filles) a également été discuté.

Dans le monde, une femme sur trois et un homme sur six ont subi une forme de violence domestique ou sexuelle au cours de leur vie. De plus, la violence domestique et sexuelle a augmenté et s’est intensifiée pendant la pandémie de Covid-19.

L’impact de la pandémie sur les femmes et les filles piégées chez elles est évident dans le nombre élevé d’appels aux lignes d’assistance téléphonique contre la violence domestique qui a augmenté jusqu’à 500 % dans les pays du Commonwealth pendant la pandémie.

En fin de compte, les objectifs de développement durable, en particulier l’objectif 5 sur la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles, ne peuvent être atteints d’ici 2030 sans lutter efficacement contre la violence à l’égard des femmes et des filles.

La force dans l’unité

Dans le discours d’ouverture, Son Altesse Royale (SAR) la Duchesse de Cornouailles a déclaré ‘‘Forts de notre unité, nous, les femmes et les hommes du Commonwealth, sommes aux côtés des victimes et des survivants qui, malgré la tentation de se cacher dans le silence, prennent la parole pour que les autres sachent qu’ils ne sont pas seuls, que ce soit en Afrique, Asie, Europe, Pacifique ou Caraïbes et Amériques.

Ce faisant, nous avons la possibilité de mettre fin à la violence sexiste et aux lois et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes. Et chacun de nous doit assumer personnellement la responsabilité de ne pas laisser passer cette opportunité.La Secrétaire Générale du Commonwealth, la très honorable Patricia Scotland (QC) a parlé des effets dévastateurs que les VFFF peuvent avoir sur les survivants et leurs familles.

‘‘Elle a un impact profondément négatif sur la participation des femmes et des filles à l’éducation, à l’emploi et à la vie civique et compromet la réduction de la pauvreté”.

Elle se traduit par des pertes d’emploi et de productivité et draine les ressources des services sociaux, du système judiciaire, des organismes de soins de santé et des employeurs. Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles j’ai placé la lutte contre la violence à l’égard des femmes au cœur de ma vie.

Parlant du travail de la Fondation ‘‘Le Non Plus’’, la PDG Pamella Zaballa a déclaré ‘‘Le changement de culture nécessaire pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles est si vaste qu’aucune agence ou organisation ne peut à elle seule faire suffisamment de progrès.

Nous avons un besoin urgent de dirigeants pour investir dans des stratégies de prévention à long terme et s’engager à travailler en collaboration sur celles-ci, en impliquant chaque agence gouvernementale, les ONG et le secteur privé’’.

C’est pourquoi la Secrétariat du Commonwealth a exhorté tous les pays membres du Commonwealth à adopter une “approche systémique globale” à l’aide de la boîte à outils que nous lançons aujourd’hui. Ensemble, nous avons le pouvoir collectif de faire une différence réelle et durable et d’atteindre l’ODD5 (Le cinquième objectif est spécifiquement dédié à l’autonomisation des filles et des femmes. Il concerne l’égalité entre les sexes et vise à mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violences contre les femmes et les filles dans le monde entier).

Partenariat collaboratif

Depuis 2019, le Secrétariat du Commonwealth s’est associé à la Fondation (Le Non Plus) pour créer et construire des voies efficaces et collaboratives pour lutter contre les VFFF. L’objectif de Commonwealth est de mettre en œuvre des initiatives qui travaillent sur la prévention de la violence domestique et des abus sexuels dans le cadre d’efforts plus larges pour atteindre les objectifs de développement durable de 2030, en particulier pour lutter contre les VFFF.

Le partenariat est conçu pour aider les pays membres à enregistrer des données précises sur la prévalence de la violence, à réaliser des projets locaux, à former des dirigeants communautaires, à éduquer les réponses des passants et à fournir des ressources de sensibilisation gratuite.

Basanda Ns Oswald

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