Incertitude à Mikenke
C’est depuis 8 mois que les Banyamulenge d’Itombwe et de Kamombo sont confinés dans un camp des déplacés de Mikenke en le Secteur d’Itombwe; tout près du camp de la Monusco.
Ces déplacés avaient été forcés de fuir leurs villages complètement, détruits à cause des attaques Maï Maï, Red-Tabara, Forebu, Fnl…après que ces derniers ont dévastés leurs villages et emportés la plupart de leur bétail. Le choix de Mikenke était la présence de la position militaire de la Monusco.
On salue l’intervention de la Monusco; sinon le calvaire aurait été d’une tuerie en masse
Toutefois, ce jeudi le 28 mai 2020 à six heures du matin, ils ont été attaqués dans le camp par les MAIMAI en provenance de KIPUPU et MIKENKE centre, à un Kilomètre par rapport aux positions militaires sans aucune intervention ni de l’une ou de l’autre, parmi les quatre positions des FARDC basée à Mikenke centre.
Les déplacés sont concentrés dans ce camp de la Monusco, dans une incertitude par rapport à leur sécurité qui risquerait, à tout moment, de se détériorer, car ils sont toujours entourés par les MAI MAI d’ici et là. Les risques d’être attaqués sont encore possibles.
N’eut été le sauve-qui-peut ainsi que l’intervention de la Monusco, la majorité des déplacés auraient été massacrés en grand nombre ; ajoutant la peur d’extermination de Banyamulenge dont on évoque chaque jour.
Pour de centaines de villages qui constituaient Itombwe et Kamombo, il ne reste qu’actuellement ce camp de déplacés internes de Mikenke; alors que d’autres communautés s’installent de mieux à mieux dans ces localités abandonnées par le Banyamulenge. Cette attaque viserait à terroriser ces paisibles citoyens Banyamulenge, qui ont résisté ce plan macabre visant à les déraciner sur les terres de leurs ancêtres.
C’est avec un grand honneur que nous remercions l’effort consenti par la Monusco basée à Mikenke, pour empêcher ce carnage qui devrait se réaliser à l’égard de Banyamulenge.
La défensive qu’ils ont opérée pour chercher à restituer les 150 vaches emportées par les Mai mai est acte d’engagement qu’il faut saluer. Notons en passant que cet engagement a conduit à des blessures, au sein des éléments de la Monusco basés à Mikenke.
Il est encore nécessaire de rappeler que presque tout le secteur d’Itombwe est sous le contrôle de Maï Maï, sans que les FARDC n’en parlent pas, ni le gouvernement provincial que national. Tous se taisent comme si les Mai mai administrent cette entité administrative à leur nom et pour leur compte.
C’est pourquoi, nous n’avons pas ni peur ni crainte de dénoncer la complicité totale de notre gouvernement, et de notre armée dans ce projet d’épuration ethnique de la communauté Banyamulenge tout en se couvrant du rideau des Mai mai ; recrutant au sein des communautés voisines.
Dans ce plan macabre d’épuration ethnique, les concepteurs de ce plan ont opté pour la qualification, d’une guerre intercommunautaire comme explication. Un tel raisonnement est absurde et aberrant.
Demain c’était pour le carnage des Banyamulenge de Minembwe dont capitaine Kasereka Dieudonné fait tout pour cacher la réalité et aujourd’hui c’est Mikenke. Quelles seraient alors les raisons qui seront lancées par le Capitaine Kasereka Dieudonné pour justifier cette incapacité de prévenir ?
De la Qualification de la Violence: Détourner l’Attention
Que Banyamulenge soient moins ruse pour détecter cette ruse dans la logique de qualification ; ils ne sont non plus pas sensibles pour sentir les douleurs infligées à leur égard. Toutefois, nous estimons qu’à tout moment possible, nos efforts se focaliseront à dénoncer le génocide dont ils sont assujettis et les injustices de tout genre dont ils sont victimes.
Nous demandons au monde entier de faire pression sur l’Etat congolais à arrêter dans un plus bref délai ce carnage perpétré spécifiquement contre la communauté Banyamulenge. Nous reconnaissons que la violence affecte plusieurs personnes innocentes et communautés; mais rappelons qu’aucune de celles-ci n’est contestée sur base de son appartenance à l’état Congolais sauf le Banyamulenge.
Comme il ne manque pas des mots, il dit dans son communiqué publié le 28 mai 2020 aux réseaux sociaux que les 7 personnes déplacés ont été blessées et touchées que par des balles perdues ; langage considéré par les victimes comme étant vexatoire et téméraire. Ce langage minimise les actes de barbarie dont les victimes ont été victimes, et son fort interne manifesté dans l’esprit de son communiqué montrer bel et bien sa partie prise.
Soucieux de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire à Minembwe et ses environs ; convaincu que cette guerre ne vise que l’élimination et l’expulsion des Banyamulenge dans les moyens et les hauts-plateaux des territoires de Fizi,Uvira et Itombwe. Vu le nombre exorbitant des pertes en vies humaines, villages dévastés sur les trois territoires où s’établissaient le Banyamulenge;
C’est depuis la nuit du lundi et le mardi le 25-26 mai 2020, que tous les magasins de Minembwe centre ont été pillés par les FARDC.
La plupart de ces magasins et entrepôts appartiennent aux membres des communautés Bashi. Toutefois, il y avait d’autres magasins (en petit nombre) qui appartenaient aux autres communautés dont le Banyamulenge.
Ces pillages s’inscrivent dans la suite des événements qui ont commencé depuis le weekend du 23 Mai 2020, quand les FARDC avaient envahi les champs de citoyens vivant à Minembwe ; acte auquel les éléments d’auto-défense Twirwaneho se sont opposés.
Dans la suite, une confrontation armée avait opposé les FARDC et TWIRWANEHO à Minembwe entre 23-25 mai 2020 à la suite de l’incident d’Ilundu, qui avait eu lieu samedi le 23 mai 2020, mettant le feu mis sur les poudres.
Ces affrontements qui avaient commencés de 13h-19 heure pour la journée de dimanche et qui avaient entrainés des pertes en vies humaines, et d’autres personnes blessées dont le porte- parole de l’armée, le Capitaine Kasereka Dieudonné ne veut que réduire le nombre exact des décès pour ne pas susciter l’attention, autour de ces incidents marquant la faiblesse des FARDC basées à Minembwe.
Etant donné qu’il y a encore plusieurs personnes parmi la population qui ne sont pas encore retrouvées et dont leur vie est incertaine ; mais aussi la confrontation armée ne peut conduire à des affres multiples dont les dégâts se précisent au fil de temps.
Alors que nos yeux étaient braqués sur Minembwe, une attaque s’est produite à Mikenke autour de la base de la Monusco, et au milieu de 4 positions militaires FARDC. L’attaque visait les déplacés internes Banyamulenge.
Ce jeudi le 28 mai 2020 à six heures du matin, ils ont été attaqués dans le camp par les Mai-Mai en provenance de Kipupu et Mikenke centre, à un Kilomètre par rapport aux quatre positions militaires.
N’eut été les efforts limités de la Monusco, on aurait vécu un carnage sans précédent. L’intervention des éléments FARDC aurait eu lieu un peu tard pour de raisons difficilement déchiffrables.
Certaines sources indiquent que les éléments de l’armée nationale ont été engagés pour récupérer les vaches, qui avaient été emportées par les Mai mai. Toutefois, l’expérience de toute cette période de crise (2017-2020) a sensiblement réduit la confiance.
Cette attaque a fait sept blessés dont certaines d’entre-elles se trouvent dans un état critique. Certains ont été acheminés vers Bukavu pour des soins appropriés ; alors que d’autres sont encore à Mikenke.
Parmi les blessés, il y a un homme avec sa maman de plus de 70 ans, un père de famille avec son épouse et ses deux enfants et un enfant du Préfet de l’Institut Kitindi Bideri Nyabarega. Jusqu’au soir, la détresse se lit sur les visages de ces déplacés qui avaient cru avoir une protection auprès des Nations Unies.
En plus, rien ne garantit ce qui arrivera demain ou après-demain. Quelle coïncidence ? Peut-on voir d’incidents isolés ou la suite de déracinement ?
Incertitude à Minembwe
Deux à trois jours durant, la confrontation de Minembwe, le weekend dernier a été caractérisés par l’échange des coups de balles des mitrailleuses et d’autres armes lourdes lancées par les FARDC contre les Twirwaneho, qui ne faisaient qu’une défensive aux attaques dirigées à leur endroit.
Dans la foulée, Mardi le 26 mai 2020 les positions des FARDC basées à Kivumu et Kabingo se seraient coalisées avec les miliciens MAÏ MAÏ, BILOZEBISHAMBUKE, FOREBU et RED-TABARA en provenance de Lulenge et Milimba, dans le but de prendre la commune rurale de Minembwe et l’aérodrome de KIZIBA en Territoire de Fizi, Province du Sud-Kivu/RDC et expulser le Banyamulenge et les dépouiller de leur patrimoine.
Même si les Mai mai ont été repoussé par les Twirwaneho, ils restent toujours presque dans toutes les périphéries de Minembwe centre, et ce qui les empêchent pénétrer n’est pas seulement la force de Twirwaneho qu’ils craignen,t mais plutôt il s’agit d’une stratégie utilisée par leurs commanditaires, d’évacuer d’abord les membres de la communauté Bashi à Minembwe, afin de faire appel aux Mai mai pour réaliser leur plan contre le Banyamulenge.
Nous demandons une fois encore de plus à la communauté Internationale et aux Etats d’intervenir pour sauver le Banyamulenge, exposés à un génocide dont ses indices sont visibles. Nous pensons qu’il faut plus faire pression à son Excellence Monsieur le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, comme garant de la sécurité nationale à réaliser que ce génocide ne devrait pas se commettre lors de son mandat ; quelles que soient les conditions complexes dont il a hérité en entrant au pouvoir.
Me MANIRAGABA BYASHONI