Le 2 Janvier dernier la société civile a informé l’opinion sur l’arrivée des militaires burundais à Minembwe. C’est précisément le même jour qu’une délégation de notables de Minembwe s’est entretenue avec les officiers militaries FARDC et burundais au bureau de la commune de Minembwe.
Ces officiers ont confirmé que leur mission n’est pas celle de la force régionale de l’EAC. C’est une mission conjointe entre FARDC et FNDB décidée par les deux chefs d’états pour traquer les groupes armés qui insécurisent la population de la RDC.
Ruvuzangoma Rubibi Saint Cadet, Président la société civile noyau de Minembwe dit que c’est à partir de cette déclaration que la population de Minembwe a commencé à s’inquiéter sur la vraie mission de cette coalition FARDC-FNDB.
Un jour après, une délégation des généraux des FARDC (Chico Tshitambwe Sous-chef d’état major chargé des opérations et Ramadhan Fundi Commandant secteur opérationnel sokola 2 sud Sud-kivu) arrive à Minembwe et, contrairement à leur habitude de rencontrer les autorités locales, ils vont s’entretenir avec les militaires seulement avant de prendre le vol.
Cette attitude inhabituelle va aussi contribuer à la panique de la population. Ce matin la population de Madegu et celles de villages proches du quartier général de la 12ème brigade commencent à fuir vers les villages éloignés.
Plusieurs observateurs dont notamment la société civile se posent des questions qui méritent d’être répondues afin que la population de Minembwe et ses environs soient rassurées que leur sécurité ne sera pas menacée par cette présence de militaires FARDC-FNDB: C’est l’EAC qui accompagne notre pays dans le processus de paix, pour quoi les FNDB ne pouvaient pas venir en RDC dans ce cadre?
Admettons que les États sont libres de signer des accords bilatéraux pour leurs propres intérêts, les accords de mutualiser nos forces FARDC-FNDB sont-ils connus des congolais ? (nos députés peuvent éclairer l’opinion là-dessus)
Si réellement la coalition FARDC-FNDB est à la recherche des groupes armés étrangers et nationaux pour quelles bonnes raisons elle vient lancer ses opérations à Minembwe avant de le faire ailleurs où elle vu des groupes armés circuler librement ( dans la plaine de Ruzizi, dans les moyens et les hauts plateaux d’uvira, à Mikenge Itombwe par exemple) par tout là ils n’ont rien fait contre les groupes armés.
D’ailleurs à Mikenge leur arrivée a coïncidé avec le pillage de vaches appartenant aux déplacés Banyamulenge de Mikenge par les mai mai, mais ils n’ont rien fait comme intervention malgré les sollicitations de la population victime.
Les groupes armés étrangers (burundais) ont déjà fait plusieurs attaques contre les villages des Banyamulenge à Minembwe et ailleurs, nous pensions que les militaires burundais avec l’appui des FARDC et de la population, devraient d’abord commencer à s’attaquer à ces groupes afin de rassurer aux congolais leur bonne foi de les aider à recouvrer la paix.
Le gouvernement du Burundi doit savoir que parmi ses alliés il ya ceux qui ont des mains souillées notamment les FARDC de la 12ème brigade qui sont auteurs de plusieurs meurtres et autres actes de violence au sein de la population de Minembwe, ils sont également célèbres dans la complicité avec les groupes armés.
D’où la nécessité de faire trop d’attention afin de ne pas tomber dans le plan de génocide préparé depuis très longtemps par les ennemis des Banyamulenge.
En plus, le gouvernement burundais doit savoir que Minembwe ne constitue en aucune manière une menace ni contre le Burundi, ni contre notre propre gouvernement de la RDC.
La population de Minembwe est suffisamment traumatisée, elle n’a pas besoin d’entendre encore le bruit des armes, ‘‘nous avons besoin de travailler, nos enfants ont besoin d’étudier, nous avons besoin de vivre en paix comme d’autres citoyens’’.
La communauté internationale est donc alertée sur le risque imminent d’un génocide contre les Banyamulenge. L’EAC devrait également travailler de plus près avec le gouvernement burundais afin de mener à bon port leur mission d’aider l’Est de la RDC à recouvrer la sécurité.
”Nous sommes disposés à accompagner les efforts qui vise à ramener la paix dans notre pays, dans le cadre du processus de Nairobi, processus auquel nous avons adhéré avec beaucoup d’intérêt”.
”Nous sommes aussi intéressés par le programme de P-DDRCS initié par notre gouvernement. C’est nous qui souffrons, c’est nous qui avons besoin de la paix, vouloir ramener la paix chez nous, sans nous c’est vouloir faire le contraire”.
Editorial