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Droit de réponse : La diaspora Banyamulenge nie tout financement des milices au Sud-Kivu

La diaspora Banyamulenge nie tout financement des milices au Sud-Kivu en « contredisant » l’article d’Africa Intelligence et le rapport des experts de l’ONU

Des allégations Fallacieuses & des arrestations arbitraires pour faire taire le Banyamulenge ?

Depuis les années 2017 à nos jours, la communauté Banyamulenge fait face à une extrême violence perpétrée par des groupes armés locaux et étrangers qui opèrent au Sud-Kivu, précisément dans les Hauts Plateaux de Fizi, Mwenga, et Uvira. Plusieurs groupes armés locaux qui ont été impliqués dont les Mai-Mai Yakutumba, Ebuila, Makanaki, Ilunga, Mushombe, Forces Armées Biloze Bishambuke (FABB) qui ont opéré en parfaite collaboration avec les rebelles Burundais, Red-Tabara, Forebu ainsi que les Forces Nationales de Libération (FNL) ; et ceci dans la complicité totale des unités FARDC dans la région et dans l’incapacité de la MONUSCO.

Devant cette extrême violence, Le Banyamulenge et leurs amis ont tout fait et sans un moindre succès appeler au secours et à la protection de civils. Toutefois, ces violences continuent jusqu’aujourd’hui bien que toutes les instances étatiques de la RDC aient été saisies.

Dans ce qui ressemble aux manœuvres des individus qui ont été impliqués directement ou indirectement dans la violence contre le Banyamulenge, il s’avère actuellement qu’il y ait de stratégies pour museler les membres de la communauté Banyamulenge et les réduire au silence.

C’est dans ce cadre que les représentants des mutualités de la communauté Banyamulenge regroupées au sein de Gakondo conçoit les reportages publiés par Africa Intelligence ainsi que les rapports de Nations Unies de juin 2023 (S/2023/431). Ces médias et rapports ont publié des allégations fallacieuses en l’encontre des individus qui ont porté leurs voix hautes pour appeler à la justice et à la protection de civils sans distinction aucune et particulièrement celle de Banyamulenge.

Ces allégations ont conduit à des arrestations arbitraires y-compris la dernière en date qui est celle du Dr Lazare Rukundwa Sebitereko dont nous exigeons sa libération immédiate ainsi celle de plusieurs autres qui ont été injustement incarcérés car membres de la communauté Banyamulenge.

Sauf manipulations, il est connu de toutes les communautés confondues au Sud-Kivu que Dr Lazare est un artisan de la paix et du développement, animé par le souci de voir les communautés cohabitées dans l’harmonie et ces attributs lui sont reconnus par tout ceux qui lui ont rencontré dans différentes assises de dialogues intercommunautaires.

Pour rappel, de 2017 à nos jours, le territoire jadis occupé par le Banyamulenge a été complétement détruit jusqu’au point qu’il en reste quelques localités où le Banyamulenge vivent dans les camps de déplacés internes.

Cette violence a causé de pertes en vies humaines estimées en des milliers de civils tués. On en dénombre plus de 300 villages qui ont été complétement incendiés, plus de 400.000 têtes de vaches pillées par ces miliciens alors que des infrastructures scolaires et celles de santé n’ont pas été épargnées.

Ceux qui sont dans ces camps de déplacés sont largement assiégés avec moins de possibilités d’accéder même à leurs champs mais aussi ils font régulièrement objet d’attaques armés. Même l’assistance humanitaire a été contraint par ces attaques militaires et l’état de siège imposé aux seuls membres de la communauté Banyamulenge dans la région.

Toute cette destruction et attaques arrivèrent devant la présence énorme des unités militaires de Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ainsi que celle de la MONUSCO qui a failli à leurs mandats de protéger. Devant l’incapacité de la MONUSCO de protéger les civils et la complicité de ces unités FARDC, des jeunes Banyamulenge ont opté pour la survie en s’auto-défendant.

La violence de 2017 entre dans la ligne droite de plans d’exterminer le Banyamulenge. ll y a quelques décennies que la communauté Banyamulenge au Sud-Kivu fait face à la discrimination et à la violence liée au fait qu’ils sont considérés comme des étrangers dans leur pays d’origine, la République Démocratique du Congo (RDC).

Le Banyamulenge se sont vus leur nationalité déchue vers les années 1980 alors que vers les années 1990, l’Etat Zaïrois avait décidé de les expulser en masse vers les le Rwanda ou le Burundi. Ceux qui nient l’appartenance de Banyamulenge a l’Etat Congolais, croient qu’ils sont plutôt de citoyens Rwandais largement ou Burundais à la moindre mesure.

Dans un contexte socio-politique tendu qui a suivi la conférence nationale souveraine couplé par la présence des réfugiés Rwandais de 1994, les membres de la communauté Banyamulenge ont été spécifiquement visés en 1996.

Durant plusieurs épisodes de violence qui s’en suivi, le Banyamulenge ont été particulièrement visés dans plusieurs villes et régions de la RDC en 1998. En 2004, de Banyamulenge qui avait pris refuge au Burundi ont été encore une fois la cible de la violence inouïe de la part des miliciens Congolais, Burundais et Rwandais.

Tout en réitérant notre souci de voir tous les civils et Banyamulenge en particulier qui font face à un plan qui vise à les exterminer, nous appelons à la libération immédiate de tous les prisonniers qui l’ont été injustement car membres de notre communauté.

Nous appelons les médias ainsi que les experts des nations Unies de ne pas tomber dans les pièges tendus par de services de sécurité qui ont pour mission de réduire au silence ceux qui appellent à la justice.

Au moment où nous engageons de contacts avec les experts de Nations Unies sur cette question, nous réitérons notre appel envers le Media Africa Intelligence d’une manière particulière, de retirer cette publication contenant des allégations tendancieuses et non-fondées ou du moins d’accepter de publier le mis au point de Gakondo, ici joint (en bas).

  1. Paul Deutchman

Éditeur en chef,

Afrique Intelligence

142 Rue Montmartre

7600 Paris, France

Objet : Droit de réponse à l’article intitulé « Du Texas aux hauts plateaux, le FBI sur la trace du financement des milices du Sud-Kivu »

Cher Monsieur Deutchman,

Nous vous écrivons pour vous faire part de notre profonde inquiétude face à l’article mentionné ci-dessus d’Olivier Liffran et Antoine Rolland publié dans Africa Intelligence le 16 janvier 2023, dans lequel Mahoro Peace Association (MPA), les Associations Gakondo et Shikama ainsi que certains membres de la communauté Banyamulenge sont accusés de financer des milices du Sud-Kivu.

Dans cette lettre , nous allons démontrer que les affirmations centrales de cet article sont fausses et tendancieuses, que les accusations non fondées qu’il contient sont malveillantes, et que l’orientation générale dudit article est incontestablement le produit d’un parti pris anti-Banyamulenge avec des conséquences immensément dangereuses pour une communauté déjà ciblée et sacrifiée sur l’autel de l’autopromotion de votre agence de presse.

Dans le contexte actuel des discours haineux en vogue et de la diabolisation des Banyamulenge et  autres Tutsi congolais en RDC, la prolifération de cette désinformation donne des munitions aux meurtres génocidaires et au nettoyage ethnique en cours qui visent les Banyamulenge et les Tutsi congolais en RDC.

Nous démontrerons comment, en faisant écho aux récits anti-Banyamulenge par le biais de fausses et tendancieuses allégations contre des personnes nommées qui vivent ou ont des membres de leur famille vivant dans un environnement conflictuel, l’article ne fait rien de plus que de les mettre davantage en danger.

Les auteurs ont contacté MPA, Honorable Moise Nyarugabo et Freddy Kaniki, et tous ont répondu de manière transparente à leurs questions.

Cependant, nous étions surpris de voir que les deux journalistes ont complètement ignoré les informations fournies par les trois personnes contactées, s’appuyant plutôt sur la désinformation clairement fournie par les services de renseignement congolais, à savoir « l’agence nationale de renseignement (ANR) » et « le renseignement militaire », qui sont régulièrement répertoriés par les Nations Unies et d’autres organisations en tant que violateurs des droits de l’homme.

Pouvons-nous vous rappeler que ces mêmes  services congolais de renseignement ont arrêté et incarcéré des dizaines de Banyamulenge à travers le pays sans inculpation formelle ni procès   équitable.

Avant d’aborder spécifiquement les fausses déclarations dans l’article, il est important d’établir le contexte historique. Depuis de nombreuses années et surtout depuis 2017, la communauté Banyamulenge a été assiégée par une coalition de groupes armés locaux, dont les Maï-Maï Biloze Bishambuke, Yakutumba, Ebuela et René.

Ces milices ont noué des alliances avec des groupes armés étrangers comme Red-Tabara du Burundi. De nombreux rapports ont également documenté la façon dont les éléments  de forces armées congolaises (FARDC) fournissent des armes, des munitions et aussi opèrent conjointement avec ces groupes armés.

Les attaques visant les Banyamulenge ont suivi un schéma systématique : les milices ont détruit et incendié plus de 85% des villages Banyamulenge , pillé environ 500.000 têtes de bétail, torturé et tué environ 2000 personnes, et ont poussé plusieurs milliers de survivantes soit dans les camps des déplacés internes (autour de Minembwe et très peu d’autres zones) soit vers l’exil dans les pays voisins, comme le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya ainsi que dans le monde entier.

Cette réalité est largement documentée dans de nombreux rapports de nombreuses organisations internationales de premier plan, y compris l’ONU.

Pour une communauté qui a toujours été largement autosuffisante grâce à l’élevage de bétail, à l’agriculture et à un système de solidarité communautaire, la destruction de leurs moyens de subsistance traditionnels et les déplacements massifs qui en ont résulté ont condamné les membres de cette communauté à une existence désespérée et précaire.

Isolés dans un environnement reculé où ils n’ont bénéficié d’aucune aide humanitaire significative, ils ont été contraints de compter presque exclusivement sur l’aide des membres de la diaspora Banyamulenge à travers le monde, y compris Gakondo et MPA. Cette assistance a été fournie en toute transparence.

Au cours des six dernières années, le gouvernement congolais, les acteurs humanitaires onusiens ainsi que les ONG internationales ont complètement abandonné la population Banyamulenge à son triste sort .

On se souvient qu’en juillet 2019, lorsque le gouvernement congolais a alloué 555.580 dollars américains aux déplacés internes à Minembwe, cet argent a été immédiatement détourné par le comptable du « ministère de la solidarité nationale et actions humanitaires » http://(https://www.mediacongo.net/article-actualite-5436_detournement_de_fonds_d_assistance_des_sinistres_de_minembwe_l_arbre_qui_cach e_la_foret.html).  Et depuis lors,  rien n’a été fait.

Face à cette grave urgence, la diaspora Banyamulenge, y compris Gakondo et MPA, a pris la responsabilité de fournir l’aide humanitaire urgente, si désespérément nécessaire, aux victimes de ces atrocités.

En utilisant les contributions des membres,  le travail bénévole et en opérant en toute transparence, nous avons mise en œuvre plusieurs projets, notamment la fourniture des produits alimentaires et médicaux aux personnes déplacées de Bibokoboko et de Rurambo suite à la destruction de leurs villages, et en soutien aux efforts pour le retour dans leurs milieux d’origine ainsi que la reconstruction de leurs villages.

Tout cela est bien documenté et visible sur le terrain pour tout observateur. Malheureusement, les auteurs de cet article, répétant la désinformation diffusée par les services de renseignement congolais, ont formulé une accusation sans fondement selon laquelle que nous « finançons les milices du Sud-Kivu ».

L’article d’Africa Intelligence fait plusieurs fausses et trompeuses déclarations sur MPA, Gakondo et les mutualités Shikama.

De plus, il formule de fausses, voire, des déclarations diffamatoires contre certains membres de la communauté Banyamulenge vivant aux États-Unis, en RDC et ailleurs.

Bien que quelques-unes des personnes nommées aient été contactées par les auteurs, beaucoup d’entre entre elles ne l’étaient pas.

De plus, si des allégations sont portées contre certaines personnes d’autres sont tout simplement mentionnées d’une manière qui suggère qu’elles sont coupables par association avec l’une ou l’autre personne faussement accusée ou citée.

Enfin, l’article fait plusieurs déclarations factuellement inexactes sur la situation générale des conflits dans les hauts plateaux du Sud-Kivu/RDC. Ci-dessous quelques exemples :

  • Dans le titre ainsi que dans le contenu, l’article affirme que MPA est coordonné depuis Dallas, Texas. Un minimum d’investigation journalistique et de diligence raisonnable aurait révélé que cette affirmation est fausse.
  • MPA n’est ni principalement enregistrée au Texas ni coordonnée depuis la ville de Dallas. Aucun des membres du comité exécutif de l’organisation, dont Adele Kibasumba et Jean de Dieu Ndaruhuye Irankunda mentionnés dans l’article, ne vit à Dallas.
  • L’article allègue également que l’actuel chef de Gakondo, faussement accusé de coordonner le financement des groupes armés, est belge. Il n’est ni n’a jamais été belge, ni n’a jamais vécu en Belgique. Alexis Nkurunziza est faussement accusé d’être un ancien officier du renseignement du Front patriotique rwandais; David Munyamahoro Banoge est présenté comme un ancien trésorier du comité exécutif de MPA, alors qu’en réalité il n’a jamais été membre du comité exécutif ni trésorier de MPA.
  • Il est également faussement accusé d’avoir commis des atrocités sans aucune allégation précise de ce qu’il a pu faire personnellement.
  • Il y a des différences qui prêtent à confusion entre le titre et le contenu de l’article. Dans le titre, les auteurs parlent du financement des « milices du Sud-Kivu », alors que dans le contenu ça devient « les milices communautaires Banyamulenge » et « les milices Banyamulenge Twirwaneho », ce qui n’a logiquement aucun sens.
  • Selon plusieurs sources accessibles au public, Twirwaneho est un seul groupe d’autodéfense locale constitué par des civils Banyamulenge au Sud-Kivu pour résister au nettoyage ethnique en cours qui les vise depuis 2017.
  • Ceci est bien détaillé dans la déclaration faite par le Représentant de Twirwaneho lors du premier tour du processus de Nairobi en avril 2022 https://fr.educationforpeaceincongo.org/2022/05/06/discours-twirwaneho-aux-assises-de- nairobi-2022/) puis réitéré dans les forums suivants.
  • Les auteurs déclarent à tort qu’ils ont vérifié les livres (documents) financiers de l’AMP. Ce n’est pas vrai puisque MPA ne leur a jamais montré ces documents.
  • Le Docteur (Professeur) Lazare Sebitereko, qui est bien le Recteur de l’Université Eben-Ezer à Minembwe assiégée, est présenté sans aucune preuve à l’appui comme membre fondateur d’un groupe armé Banyamulenge FRF et impliqué dans un réseau de transfert d’argent.
  • Cette fausse allégation est également formulée contre John Mukiza. Aucun des deux n’a été contacté par les auteurs avant la publication de l’article.
  • L’article mentionne l’ancien vice-président Azarias Ruberwa, le député Moise Nyarugabo, Freddy Kaniki et le général Charles Bisengimana sans allégation spécifique, ce qui peut être interprété comme une inclusion calomnieuse visant à les mettre en danger.
  • M. Ruberwa est mentionné ici comme l’oncle direct du professeur Freddy Kaniki, ce qui est faux. M. Nyarugabo est faussement présenté comme un parrain de MPA et sympathisant avec les objectifs des Twirwaneho, tandis que Bisengimana est simplement nommé comme un parent de John Mukiza.
  • Freddy Kaniki est faussement qualifié de stratège de MPA ayant des liens étroits avec la région des Grands Lacs africains.
  • L’article affirme également que depuis le début de cette année, les forces burundaises opèrent au Sud-Kivu sous le mandat de la Communauté de l’Afrique de l’Est, alors qu’il est largement documenté qu’elles ont été déployées secrètement depuis décembre 2021, donc bien avant la décision de l’EAC d’intervenir, à la suite d’un accord secret entre les présidents congolais et burundais.
  • L’article comprend en outre un vague paragraphe alléguant l’existence d’un réseau fantôme appelé Abarwandashyaka réunissant d’anciens combattants dont les membres sont « suspectés » de collecter des contributions pour financer Twirwaneho.
  • Étant donné qu’aucune preuve n’est présentée pour étayer cette affirmation, il n’est pas clair qui fait le « suspect » puisque les auteurs reconnaissent qu’ils n’ont pas parlé avec le FBI.

De ces exemples présentés ci-dessus, on peut clairement noter ce qui suit :

  • Pour une enquête prétendant avoir consulté les dossiers financiers de la MPA, il est très surprenant que les auteurs n’aient présenté aucune preuve matérielle au-delà de se cacher derrière des informateurs totalement anonymes.
  • De plus, l’article indique dans le dernier paragraphe que le FBI a été contacté mais a refusé de commenter. Cela suggère que le seul côté de l’histoire que les auteurs racontent est celui véhiculé par les services de renseignement congolais. Comment les auteurs ont réussi à découvrir ce que le FBI a trouvé, comme indiqué dans le paragraphe d’ouverture de l’article, sans communiquer avec le FBI reste inexpliqué ?
  • Les auteurs affichent une connaissance très limitée des organisations et des personnalités Banyamulenge qu’ils accusent faussement dans cet article, ainsi qu’un manque de compréhension de la dynamique des conflits armés dans les hauts plateaux du Sud-Kivu.
  • Tout connaisseur de cette région sait très bien que la solidarité communautaire et le mécanisme d’autodéfense locale ne sont pas de nouveaux concepts ou de nouvelles pratiques dans la société Banyamulenge. En effet, c’est grâce à ces deux actions que notre communauté a pu survivre aux attaques meurtrières de la rébellion muleliste dans les hauts plateaux du Sud-Kivu pendant les années 1960.
  • Cet article calomnieux et diffamatoire ne contribue en rien à la paix. Les allégations biaisées et fabriquées ainsi présentées semblent provenir entièrement des agents de services de renseignement congolais.
  • Des déclarations factuellement inexactes minent la crédibilité de l’enquête menée par les auteurs de l’article.
  • La description caricaturale dans cet article de la composition, de la structure et des activités de, et des prétendus désaccords entre, MPA, Gakondo et d’autres organisations liées aux Banyamulenge et leur caractérisation comme un réseau de l’ombre donnent une impression grossièrement trompeuse, manipulée pour s’adapter le récit de l’auteur.
  • L’article tente en vain de concocter des théories du complot pour établir des liens politiques et militaires entre les individus et organisations Banyamulenge et les trois pays voisins, à savoir le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda. D’une part, ceux-ci sont présentés comme une précieuse arrière-garde pour Twirwaneho, et d’autre part, c’est l’établissement d’un lien avec le M23.
  • Il n’est pas clair dans cet ‘article si le fait d’être en quelque sorte lié à quelqu’un constitue un crime justifiant d’etre nommément cité dans l’article. Cette logique de culpabilité par relations familiales dépasse l’entendement et serait une allégation bon marché si elle n’entraînait pas de conséquences dangereuses pour la sécurité des personnes ainsi citées.
  • Le fait de ne pas contacter les personnes faussement accusées dans cet article soulève de sérieuses questions quant aux normes professionnelles journalistiques des auteurs, ainsi qu’à leur agenda caché .De plus, ces accusations profondément irresponsables mettent en danger des personnes innocentes en RDC et dans l’ensemble de la région.
  • Pour masquer un manque évident de preuves, les auteurs utilisent un langage hyperbolique avec des mots tels que « soupçons sérieux » vis-à-vis du travail de MPA, caractérisé comme une organisation structurée de « manière sophistiquée ».
  • Globalement, l’objectif visé par l’article, dont le contenu est fourni par les services de renseignement congolais (ANR et renseignement militaire), est de faire taire la très forte et crédible voix de la diaspora Banyamulenge, en tentant de criminaliser ses actions hautement humanitaires dans les hauts plateaux du Sud-Kivu.

 

MPA, Gakondo et d’autres organisations Banyamulenge citées dans cet article ainsi que leurs dirigeants individuellement nommés nient catégoriquement toute implication dans le financement des groupes armés et confirment également qu’ils n’ont jamais été contactés par le FBI à ce sujet.

En plus de combler un vide en fournissant une assistance humanitaire aux Banyamulenge assiégés et aux membres d’autres communautés vivant avec eux, ces organisations ont constamment essayé de sensibiliser le public concernant cette situation et de plaider fréquemment pour une cohabitation pacifique entre toutes les communautés du Kivu et de la RDC.

Et c’est dans ce contexte précis que MPA et d’autres représentants Banyamulenge ont rencontré à plusieurs reprises les autorités congolaises, dont le président Tshisekedi, et d’autres dirigeants régionaux et mondiaux concernés, pour leur faire part de l’urgence à résoudre la crise dans les hauts plateaux et de promouvoir la cohabitation pacifique entre les communautés affectées.

Compte tenu du fait que les fausses déclarations et allégations dans cet article impliquent des conséquences néfastes pour la sécurité et la réputation de la communauté Banyamulenge à travers le monde, nous exigeons le retrait de cet article de votre site internet, et la publication de cette lettre.

Enfin, nous espérons que cette réponse inspirera votre organisation médiatique à agir avec plus de diligence pour éviter tout exercice futur d’autopromotion qui infligerait sciemment de grands dommages à des milliers de personnes innocentes.

 

Félix Nyirazo, Président de Gakondo

Télécharger la lettre officielle: MPA et Gakondo Reponses de l’article Africa Intelligent 16.03.2023

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