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Les Banyamulenge, victimes de quatre génocides dans moins de 60 ans

Dans moins de soixante ans, les Banyamulenges ont connu quatre génocides ! Un peuple unique au monde qui ait connu une telle injustice, mais personne ne compatit à son calvaire ! Seuls les juifs ont connu trois génocides, mais pas quatre et ce, dans une longue période de trois millénaires !  Et, tous ces trois génocides déjà commis contre les juifs n’ont pas été organisés par un seul pays à ses citoyens.

Tous ces trois génocides ont eu lieu dans de différents pays, même s’ils étaient dirigés contre le même peuple, tandis que les Banyamulenge, dans moins de soixante ans, de 1966 à 2023, ont été victimes de quatre (4) génocides, le dernier est en cours !!!

Pour les Banyamulenge, on compte déjà un génocide de trop par rapport à ceux commis contre les juifs!  Les historiens devraient s’intéresser à connaître les causes qui ont causé tous ces quatre génocides commis à l’encontre d’un seul peuple, les  Banyamulenge!

Pour les juifs, toutes les fois qu’un prophète de dispensation était né, il fallait qu’un génocide eût lieu. Quand Moïse est né, il y eut génocide de tous les enfants masculins, tous devaient mourir. L’édit royal pharaonique obligeait les sages-femmes d’étrangler tous les enfants masculins pendant leur naissance!

Tel fut le premier génocide juif commis en Egypte ! Quand Jésus-Christ naquit, il y eut génocide de tous les enfants juifs de moins de deux ans, comme l’avait ordonné Hérode ! Tel fut aussi le deuxième génocide commis à l’encontre des juifs.

Le dernier génocide est celui ayant été commis par les nazis à l’encontre du même peuple juif, car un prophète juif de la dernière dispensation serait né au monde, les recherches sur son identification ne sont pas encore concordantes!

Quant au génocide commis contre les Tutsis au Rwanda, les Nations-Unies ont reconnu celui ayant été commis pendant la période de 1990 jusqu’en 1994  en présence des forces onusiennes. Ces dernières se sont abstenues d’intervenir pour  stopper ce génocide qui emporta un million des vies humaines en cent jours seulement et se méfiant ainsi de celui commis en 1959 et celui de 1973, alors que  tous ces génocides ont été commis dans les mêmes circonstances, avec les mêmes intentions nuisibles, même animus  nocendi !

Quid des génocides commis  contre Banyamulenges ?  Qu’est-ce qui fait que tout génocide organisé contre les   Banyamulenge ne soit pas reconnu par le Conseil de Sécurité comme tel ?

En 1966, les Banyamulenge du Village Gatongo dans le Secteur Tanganyika, groupement Balala Nord ont été massacrés par les Babembe, comme l’a ordonné le tyran Lubeni, chef rebelle issu du clan de Balala;  les Banyamulenge  furent massacrés pour  la seule raison  d’appartenance ethnique, tribu tutsie destinée à la mort!

Tel a été aussi le sort d’un autre village Banyamulenge de Kirumba, dans le Groupement Bijombo, chefferie de Bavira, dans le territoire d’Uvira. C’est d’ailleurs le même moment où Karaha, l’Ancien Chef coutumier Munyamulenge d’Irumba / Minembwe, dans le Secteur Lulenge, dans le territoire de Fizi et  ses frères furent enterrés vivants à Kilumbi/Secteur Tanganyika du même Territoire Fizi; eux aussi furent tués  pour cette  même raison d’appartenance ethnique !

Plusieurs  Banyamulenge ont été tués et leurs biens ont été pillés, c’était pendant  la période connue sous le nom de la rébellion Mulele…., des milliers de Banyamulenge ont été tués et leurs troupeaux de vaches ont été pillés.  Pour nous, ces actes constituent le premier génocide fait à l’encontre des Banyamulenge.

Le Deuxième génocide est celui organisé en 1996, Mr YEMBO WA LUMONA, l’ancien Gouverneur du Sud-Kivu qui agit en vertu de la procuration du Gouvernement  zaïrois de l’époque  donna aux Banyamulenge  l’ultimatum  de 48  heures de devoir quitter le pays et aller  immédiatement  au Rwanda, leur pays d’origine disait-il !

Les Banyamulenge de Ngandja, de Bivumu et de  Bibokoboko  ont été pris pour cibles et des milliers de personnes ont été tuées et jetées  vivantes  dans le lac Tanganyika;  les enfants ont été séparés de leurs parents et ont été déportés dans des camps de réfugiés  en Tanzanie par les Babembe qui s’y sont réfugiés. Les Banyamulenge n’ont pas cessé de crier haut et fort en réclamant que ces enfants leur soient rendus !

Depuis, les Banyamulenge supplient au Gouvernement Tanzanien  et  au Haut-Commissariat des Réfugiés  de leur rendre ces enfants, mais leurs pleurs effrénés, versés à chaudes larmes, n’ont pas trouvé aucune compassion, ces enfants continuent à appartenir à une  autre tribu ennemie qui a massacré  leurs parents, la tribu qui n’est pas la leur, les Babembe!  Pour nous, cela constitue un deuxième génocide, si on se réfère à la définition du génocide.

Dans la nuit du 13 au 14 août 2003, les réfugiés Banyamulenge qui avaient été accueillis au Burundi, 166 personnes furent massacrées et 150 furent blessées par balles, alors qu’elles étaient sous la protection des Nations-Unies ! Ni le Gouvernement Burundais, ni les Nations-Unies, tous n’ont pas eu audace de sortir de leur honte de n’avoir pas apporté secours aux victimes pour lesquelles ils étaient gardiens…!

Tous ne veulent pas traduire en justice les bourreaux qui, d’ailleurs ont déjà avoué en être  auteurs à la presse internationale, les BBC,VOA et RFI,  lors dudit carnage! Parmi les bourreaux, nous citerons le parlementaire burundais  AGATHO RWASA et Pasteur HABIMANA, l’ancien porte-parole de l’ancienne rébellion AFNL Palpehutu.

Ces derniers en connivence avec le Colonel NYAKABAKA et le colonel MUTUPEKE  des FARDC ont conduit les tueurs à gages au site du drame,  dans le camp des réfugiés de Gatumba que le Burundi avait installé à une dizaine de kilomètres de la frontière congolo-burundaise!

Leur camps de réfugiés était  d’ailleurs  installé entre les camps militaire burundais et les forces Onusienne de l’époque, ONUB, mais aucun coup de balle d’intervention n’a crépité pour stopper les tueurs à gages !

Ces forces burundaises et onusiennes étaient-elles complices ? Dieu, Seul, le sait ! Ce génocide est le troisième organisé contre les Banyamulenge et le premier génocide au monde qu’un pays d’accueil et le pays d’origine aient comploté pour faire le carnage ! Qui défendrait la cause Banyamulenge devenus bouc émissaire auprès de décideurs politiques mondiaux ?

De 2017 à nos jours, nous assistons au quatrième génocide sans pareil qui emporte des milliers des Banyamulenge chaque jour dans les différents coins de la RDC, tel est le cas enregistré dernièrement dans la Province de Tanganyika où fut tué KARUMBUZA KARAHA Laban, connaissant ainsi le même sort que son père  KARAHA,  Ancien Chef  coutumier qui fut aussi emporté  par le premier génocide susdit en 1966!

Le feu KARUMBUZA KARAHA  Laban  a été aussi tué pour la même raison d’être appartenu à la tribu de Banyamulenge, subissant ainsi le même sort que son père…, telle est alors la consequence de l’impunité observée au Congo Démocratique, dès son accession à l’indépendance !

Tuer un Munyamulenge n’est pas un crime comme le prétendent les bourreaux !  Un seul jugement rendu par la juridiction militaire en itinérance à Minembwe est celui que le Gouvernement congolais a feint prononcer, il reste sans effets, les victimes n’ont pas été indemnisées et  ce jugement n’a pas donné  la  leçon à d’autres militaires opérant sur place, tout en les dissuadant à ne pas commettre des exactions aux paisibles citoyens Banyamulenge!

Ce génocide en cours a déjà causé la fuite massive des Banyamulenge vers les pays étrangers et d’autres se sont massés à Minembwe pour faire  une légitime défense commune  plus résistante contre l’ennemi.

Une brigade d’intervention rapide de la place n’a pas réagi lorsque des villages entiers étaient consumés par le feu de la coalition Mayi-mayi.  Pendant les attaques, plusieurs habitants de différents villages  ont été massacrés à quelques mètres de camps militaires et quelque fois les mayi-mayi passaient nuit dans des camps militaires avant de s’attaquer aux villages aux alentours, ce qui nous atteste leur complicité!

À Kivogerwa dans le secteur d’Itombwe une vieille maman a été brûlée vive, comme d’ailleurs à Gahororo dans la chefferie de Bafuliru, une autre maman a été brûlée ! Beaucoup de personnes ont disparu à jamais pendant les attaques de mayi-mayi !

De BAKURA/Mibunda à Rurambo,  des villages  entiers  ont été incendiés. Dans toute la savane d’Itombwe, connue sous le nom de Mibunda, il n’y a aucun Munyamulenge! Toute cette zone est devenue le lieu d’entrainement de nouvelles recrues Mayi-mayi, anciens rebelles qualifiés à présent de réservistes par l’actuel Gouvernement congolais !

Une chose est  à noter, ce quatrième génocide en cours présente déjà sa particularité, on avait jamais assisté aux actes d’anthropophagie pendant les trois  précédents génocides  commis contre les Banyamulenge!

Le Major Kaminzobe  qui quittait Fizi  pour Uvira  a été  immolé et consommé  en brochette par des jeunes Babembe à Lweba, près de la Ville de Baraka,  au Sud-Kivu  et  NTAYOBERWA et ses compagnons  aussi Banyamulenge  à  Kalima dans la Province de Maniema, tous ont été immolés et leur chair a été  aussi consommée en brochettes que les bourreaux ont prises  avec tapioca!

Voilà alors quatre génocides qui ont été commis contre les Banyamulenge, les génocides qui ont échappé aux historiens et à l’Organisation des Nations-Unies… ! Tous s’abstiennent de ne rien dire sur ces génocides !

Quel autre peuple au monde ayant connu une telle injustice pendant une période de moins de soixante ans ?

Tuer un Munyamulenge n’est pas un crime comme le prétendent les bourreaux!

Qui interviendrait pour la cause de Banyamulenge ? Si rien n’est fait pour venir au secours à ce peuple longtemps martyrisé, il ne survivra personne!

Les Prisons de Kinshasa, de Bukavu, d’Uvira sont pleines de Banyamulenge accusés arbitrairement d’être combattants qui se battent contre l’État  en voulant adjoindre une partie du territoire congolais au Rwanda, comme ne cesse de  le chanter aux médias Monsieur Justin  BITAKWILA  Bihonahahi …! Telles sont les fausses préventions mises à charge des détenus Banyamulenge dans les différentes prisons du pays !

Soulignons  que tout génocide ne peut avoir lieu s’il n’y a pas eu l’implication de l’Etat dans la commission d’un tel acte odieux. C’est ce que fait la RDC en optant être passive pendant tous les massacres dirigés contre les Banyamulenge! Incontestablement, le génocide qui se commet à l’endroit de Banyamulenge se fait sous la surveillance de la brigade d’intervention rapide qui a déjà intégré d’ailleurs les Wazalendo.

Tout au début, ces groupes armés étaient employés pour spolier  les vaches de Banyamulenge  et pour en faire le commerce afin de se partager plus tard des dividendes de bénéfices qui en étaient assortis avec leurs patrons, les FARDC… !  Ces Wazalendo sont actuellement récompensés pour la tâche qu’ils ont bien faite et sont aujourd’hui qualifiés de réservistes!

Nous lançons ce cri d’alarme à tous les leaders d’opinion, à tous les décideurs politiques,  tant  au niveau national qu’international, et aux membres du Conseil de Sécurité d’intervenir pour venir en aide aux Banyamulenge qui se meurent chaque jour sous l’épée de Wazalendo intégrés par l’Etat congolais pour former un même corps avec les forces républicaines, les FARDC!

Nous demandons au Conseil de Sécurité d’exiger que la R D Congo procède à l’arrestation de tous ceux qui ont participé dans les massacres systématiques qui ont endeuillé les Banyamulenge pendant tous ces génocides, car ces crimes sont imprescriptibles et la RDC est signataire de la Convention sur la lutte contre le génocide.

Nous demandons qu’une enquête ad hoc soit faite pour élucider bien tous ces crimes de génocide commis à l’encontre des Banyamulenge et juger les coupables pour qu’ils soient punis ! Ainsi sera faite la justice !

RWAMAKOMBE PACIS AMICUS, le philanthrope.

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