Si la Charte des Nations Unies est fondée sur les principes de la dignité et de l’égalité de tous les êtres humains, et que tous les Etats membres se sont engagés à agir, tant conjointement que séparément, pourquoi alors les Nations-Unies n’interviennent pas quand elles voient en plein jour l’injustice faite aux Banyamulenge, aux Tutsis du Nord-Kivu et aux Hema de l’Ituri?
Que veut dire agir conjointement si les Nations-Unies n’interviennent pas même dans les affaires internes du pays, lorsque la sécurité est menacée dans un pays signataire de la Charte ? Qu’est-ce que les Nations-Unies appellent « le maintien de la paix et de la sécurité internationales qui les pousse à prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix ».
Quand la race humaine est égorgée froidement en présence de ses agents chargés du maintien de la paix et de la sécurité mondiale ? Combien des fois les Banyamulenge ont été tués à quelques mètres des positions des forces Onusiennes, MONUSCO ? Pourquoi ces Forces Onusiennes n’interviennent pas quand elles voient mourir les Banyamulenge, alors que leur rôle est le maintien de la paix dans le pays ?
La neutralité des Forces Onusiennes les désigne-t-elle comme arbitres dans ladite guerre ? Quel profit que ces forces tirent-elles de leur passivité ?Quel serait le rôle des Nations-Unies si elles n’interviennent pas pour mettre fin aux injustices faites aux Congolais marginalisés et privés de droit à la vie?
La République Démocratique du Congo a ratifié la Convention Internationale sur l’élimination de toute forme de discrimination raciale affirmant que tous les hommes sont égaux devant la loi et qu’ils ont droit à une égale protection de la loi contre toute discrimination et contre toute incitation à la discrimination.
Pourquoi la RDC ne remet-elle pas l’ancien Ministre du développement, Monsieur Justin BITAKWIRA BIHONAHAHI,à la Cour Pénale Internationale pour avoir commis des crimes contre l’humanité et le génocide à l’encontre les Banyamulenge du Sud- Kivu et aux Tutsis du Nord-Kivu?
Le pays n’assure-t-il pas l’impunité aux criminels? Monsieur Justin BITAKWIRA BIHONAHAHI ne cesse pas à s’associer aux mayi-mayi qui se nomment « Wazalendo » et va jusqu’à les appeler ses garçons de chasse qu’il manipule à sa guise quand il les appelle ses « Baguruguru »!
Ça ne serait pas une aberration si nous affirmons qu’il y a absence totale de la justice en RDC quand bien même la justice est toujours idéale. La Bible dit que la justice élève les nations et le péché fait la honte des peuples (=Proverbes 14 :34) ! La République Démocratique du Congo ne peut prétendre avoir la paix, si le pays ne pratique jamais la justice.
Au Congo Démocratique, nous n’assistons qu’à l’injustice de tous les jours. Le pays se réclame démocratique et se nomme: République Démocratique du Congo, mais tout ce que le pays fait est antidémocratique : le non-respect des droits de l’homme, la liberté d’expression, de l’égalité entre tous les citoyens Congolais et la non protection des minorités, etc…!
Si au moins le pays pouvait respecter les moindre droits de ses citoyens, il jouirait d’un aura considérable sur l’échiquier international plutôt un pays pris pour une dictature qui broie une partie de sa population. N’entendons-nous pas les dirigeants de la RDC se targuer de démocrates, alors qu’ils ne respectent pas aucun principe de démocratie !
Le pays est gangrené, du pied à la tête, par une extrême corruption dont le corollaire est l’injustice dans toutes ses entités administratives, aussi bien que dans toutes ses instances judiciaires !
Qualifier ainsi mon pays natal n’est pas une trahison, mais c’est parce que le pays fait honte au monde. Un cas frappant qui déshonore mon pays est celui de la récente arrestation arbitraire du Docteur Lazare RUKUNDWA, récemment arrêté à Uvira/Sud-Kivu, lorsqu’il rejoignait sa famille nucléaire à Bujumbura!
Le Docteur Lazare RUKUNDWA, un homme de bien qui a réalisé de grand-œuvres, non seulement au niveau du développement du pays, mais aussi des œuvres caritatives à l’égard des rescapés et déplacés de guerre qui ont été sauvagement massacrés et vu leurs biens détruits et ravagés dans les Hauts et moyens Plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga, emportant ainsi les vies humaines, incendiant aussi toutes les maisons et emportant presque tout le bétail de la tribu minoritaire Banyamulenge.
Comme Tempels Placide a dit que le monde des forces se tient comme une toile d’araignée dont on ne peut faire vibrer un seul fil sans ébranler toutes les mailles. Ainsi, tous les rescapés de cette sale guerre ont été aussi bouleversés par cette arrestation injustifiée fondée sur des fins discriminatoires.
Qui ignore que l’arrestation de ce Docteur était le pari de Justin Bitakwira Bihonahahi, de Naluvumbu fils KAMBAZA qui se nomme Mwami w’Enjuki et de Samadari qui se nomme aussi Mwami w’Embasi, ce triumvirat avait juré qu’il fera deuil et désolation aux Banyamulenge jusqu’à leur effacement total et à défaut à leur expulsion vers le Rwanda.
Tous ces mécréants affirment avoir vu les Banyamulenge entrer dans la RDC en provenance du Rwanda et vont jusqu’à les qualifier d’étrangers, alors que le Président de la République, Tchisekedi Félix a ouvertement déclaré qu’ils sont des Congolais à part entière, en l’affirmant en Lingala que « les Banyamulenge bazali ba congolais » !
L’ex- Ministre Justin Bitakwira Bihonahahi, Naluvumbu et Samadari organisent régulièrement des guet-apens ou des kidnappings à l’encontre des Banyamulenge et demandent aux victimes des rançons exorbitantes, sous- peine de leur ôter la vie.
La preuve en est que très récemment, en date du 09 juillet 2023, une embuscade a été tendue aux Banyamulenge qui quittaient Uvira pour se rendre à Bijombo et a coûté ainsi la vie à deux personnes et blessant deux autres.
Les Banyamulenge sont pourchassés partout au Congo Démocratique, dans la Province de Tanganyika, un berger Munyamulenge a été tué pour les mêmes fins par les Mayi-Mayi du Groupe pygmoïde, connu sous le nom de Batwa.
L’Etat et la MONUSCO ne font rien pour protéger ces bergers. Au Congo Démocratique, être Munyamulenge cela constitue en soi une infraction. Qui interviendrait pour la cause de Banyamulenge ?
C’est le seul peuple au monde qui ait connu trois fois un génocide sans pareil dans une période de moins de soixante ans! Il ne s’agit pas d’une affirmation gratuite, en 1966, les Banyamulenge du Village Katongo dans la Collectivite Tanganyika, groupement Balala Nord ont été massacrés pour être appartenus à une tribu destinée à la mort, Banyamulenge!
Tel a été aussi le sort d’un autre village Banyamulenge de Kirumba, dans le Groupement Bijombo, chefferie de Bavira, dans le territoire d’Uvira. C’est d’ailleurs la même année où Karaha, l’Ancien Chef coutumier d’Irumba/Minembwe et ses frères furent enterrés vivants à Kilumbi/ Collectivité Tanganyika, pour la seule raison d’appartenance à la tribu Banyamulenge.
Plusieurs Banyamulenges ont été tués et leurs biens ont été pillés, c’était dans la période connue sous le nom de la rébellion Mulele. Pour nous, cela a constitué le premier génocide. Le Deuxième génocide est celui organisé en 1997, lorsque l’Etat zaïrois de l’époque avait donné l’ultimatum de 48 heures aux Banyamulenge de devoir quitter le pays et aller au Rwanda.
Les Banyamulenge de Ngandja, de Bivumu et Bibokoboko ont été pris pour cibles et des milliers de personnes ont été tuées et jetées vivantes dans le lac Tanganyika, les enfants ont été séparés de leurs parents et ont été déportés dans des camps de réfugiés en Tanzanie par les Babembe qui s’y sont réfugiés.
Les Banyamulenge ont crié haut et fort en réclamant que ces enfants leur soient rendus et ont supplié au Haut-Commissariat des Refugiés basé en Tanzanie, mais leurs pleurs effrénés, versés à chaudes larmes n’ont pas trouvé aucune compassion dudit commissariat et ces enfants continuent à appartenir à une autre tribu ennemie qui n’est pas la leur!
Pour nous, cela constitue un deuxième génocide, si on se réfère à la définition du génocide. De 2017 à nos jours, un autre génocide sans précédent continue à s’abattre sur le peuple Banyamulenge.
Pour preuve incontestable, nous citeront des villages entiers qui ont été brûlés en présence des militaires de l’Etat, tel est le cas de toute la contrée de Mibunda, dans le Secteur d’Itombwe, de Malunde à Bakura, il n’y a aucun Munyamulenge ! Quelques Banyamulengede ces villages ont été tués et d’autres ont échappé, parce qu’ils craignaient être tués pour des raisons d’appartenance ethnique.
Ce qui nous intrigue le plus est qu’on observe aux actes d’anthropophage, jamais enregistrés lors de deux précédents génocides commis contre les Banyamulenge ! Le Major Kaminzobe à Lweba, près de Baraka, Ntayoberwa à Kalima dans la Province de Maniema ont été immolés et leur chair était partagée en brochette que les bourreaux ont prise avec tapioca ! Ce génocide en cours constitue alors un troisième génocide qui se commet contre les Banyamulenge!
Face à tous ces crimes d’ailleurs imprescriptibles, l’Etat congolais et les Nations-Unies se sont tus et en restent indifférents ! Pas de poursuite judiciaire, pas aucune déclaration condamnant les génocidaires!
Si nous revenons au cas de l’arrestation du Docteur Lazare RUKUNDWA, l’appareil judicaire congolais devrait savoir que toutes les accusations mensongères proférées contre lui par le triumvirat susdit ne doivent pas être prise pour vérité, même si elles se propagent rapidement.
La vérité ne devrait pas être considérée du mensonge, car elle n’a pas été dite par ces scélérats. Comme l’a dit le très célèbre Gandhi que « L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie, comme la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit pas ».
Nous demandons aux Nations-Unies et à la Communauté Internationale de rappeler au Gouvernement Congolais à devoir respecter ses engagements de protéger tous ses citoyens, de la même manière sans discrimination et de rendre justice aux opprimés qui sont les Banyamulenge, les Tutsis du Nord-Kivu et les Hema de l’Ituri.
Nous demandons au Gouvernement Congolais de cesser dans l’immédiat de telles arrestations arbitraires fondées uniquement sur le faciès et procéder aussi à la libération inconditionnelle de tous les Banyamulenge et d’autres Tutsis incarcérés dans les prisons de Ndolo et Makala/ Kinshasa, aussi bien que ceux qui se trouvent dans d’autres prisons au travers le pays, notamment à Bukavu, Uvira, Goma, Bunia et ailleurs.
Nous demandons aussi aux Nations-Unies de prendre leurs responsabilités, de cesser leur hypocrisie en apportant secours aux Banyamulenge, aux Tutsis du Nord-Kivu et aux Hema livrés par l’Etat congolais aux criminels Mayi-Mayi.
Au lieu de jouer un double jeu soi-disant de neutralité, les Nations-Unies devraient clarifier leur position, plutôt que de mentir à la face du monde qu’elles sont au Congo pour assurer la paix et la sécurité à tous les congolais!
Si les Nations-Unies reconnaissent leur défaillance dans la protection des Banyamulenge, des Tutsis et des Hema, qu’elles prennent désormais des mesures efficaces en vue d’assurer la protection de ces peuples victimes et exiger que la RDC respecte les dispositions de la Charte des Nations-Unies qu’elle a dûment ratifiée.
Pacis AMICUS RWAMAKOMBE, le Philantrope.