Il y a plus de six ans que les banyamulenge vivent une situation d’incertitude dans les hauts- plateaux d’Uvira, Fizi et Mwenga en RDC.
Dans ces six dernières années, ils ont été le centre d’une cible au tir de coalition de plusieurs groupes armés nationaux et étrangers.
Ces groupes armés sont :
*Primo les maï maï Biloze- bishambuke relevant des bafuliro et des banyindu dirigés par un malfrat répondant au sobriquet de Gakobanya, fils d’une vieille veuve du nom de Marigarita, petit frère du Pasteur Kibukila résidant du village Kamombo1 sous village Sanganya, Groupement Balala- Nord, Territoire de Fizi, Province du sud-Kivu;
*Secondo les maï maï Ebuela Mutetezi natif du village Kipupu, chef- lieu du secteur d’Itombwe, bastion des tous les groupes armés qui opèrent dans le secteur d’Itombwe;
*Tertio les maï maï Yakutumba qui opèrent dans le secteur de Lulenge et de Ngandja dans le territoire de Fizi; (Ces deux derniers groupes armés) même s’ils sont mêlés par quelques éléments issus d’autres communautés,la plupart d’entre ses membres sont issus de la communauté babembe;
*Quarto les groupes armés étrangers notamment:
Les Red- Tabara dirigés par un rebelle burundais répondant aussi au sobriquet de Gisiga, opposant burundais du régime du CNDD-FDD de Mr Alexis Sinduhije; Fnl de Nzabampema;les Fdlr qui ont commis le génocide au Rwanda en 1994 ,aujourd’hui campés à Nyabibuye, Rungurungu, Bachilo au bord de la forêt d’Itombwe dans le secteur d’Itombwe,Territoire de Mwenga en RDC.
Ce sont ces groupes armés précités, qui ont massacrés des milliers des personnes des sujets banyamulenge depuis 2017, dévastés plus de trois cent villages,emportés systématiquement le bétail, incendiant toutes les institutions de première nécessité :Écoles,Centres de santé et toutes les Églises appartenant à la communauté banyamulenge.
Chose étonnante, ils commettaient ces actes ignobles et odieux au vu et au su des Fardc sans que ces dernières interviennent pour arrêter ce meurtre sélectif ni empêcher la spoliation de bétail. Ces crimes de grande abomination qu’on puisse imaginer ont été faits par ces assaillants réunis en groupes armés ci- haut énumérés.
Et cette abstinence de l’armée régulière d’intervenir se remarquait dès le début des hostilités jusque maintenant où l’ Église de la 8 ème CEPAC/ Kamombo dans le village Kungwe- Kamombo ,Groupement balala- Nord,Secteur de Mutambala a été détruite à côté de la position des Fardc basées sur le lieu à la fin de ce mois de mai, le début du mois de juin dernier.
Il en est de même de la maison d’un certain Hagayi Ruberangeyo et celle de Gwasa Musafiri qui ont été incendiées à Mikenge dans le secteur d’Itombwe, Territoire de Mwenga en RDC à quelques mètres du bataillon des Fardc sous le Commandement du Colonel John Mwandumba au cours de ce mois de juillet 2023.
Il sied de rappeler à nos lecteurs qu’en plus de cette première stratégie des attaques perpétrées par toutes ces forces conjuguées ci- haut citées contre les paisibles civils banyamulenge, le gouvernement par le biais de son service de renseignement a mis en vigueur une deuxième stratégie de créer la terreur et la désolation à l’endroit des leaders issus de la communauté banyamulenge qui ont résisté au chemin de l’exil en arrêtant arbitrairement les plus influents qui interviennent aux activités philanthropiques et qui n’hésitent pas à dénoncer les bavures dont ils sont victimes.
En effet, ces activités philanthropiques accomplies en faveurs des sinistrés banyamulenge regroupés en ghetto à Minembwe centre dans le Territoire de Fizi, dans le Camp des déplacés de Mikenge en secteur d’Itombwe,à Bijombo dans le Territoire d’ Uvira et à Bibogobogo dans le moyen plateau du Territoire de Fizi constituent un soubassement sur lequel se focalisait le service de renseignement, pour constituer les allégations qu’ils avaient imputées au Dr Lazare, allégations forgées de toutes pièces de mensonges qu’ils ont tirées dans un rapport fallacieux des experts des Nations- Unies qui recueillent leurs données au sein des sources non fiables et les insérer dans ce rapport sans qu’elles soient tamisées ni réexaminées.
Ce comportement malicieux de ces agents onusiens qui se méfient du principe de l’objectivité, de la sincérité et de l’honnêteté scientifique au cours de leurs recherches, ne cesserait pas de ternir l’image de l’ONU et engager sa responsabilité tôt ou tard .
C’est ainsi que le Dr Lazare Sebitereko a été arbitrairement arrêté à Uvira et transféré dans le cachot de service de renseignement à Kinshasa où il est entrain de croupir sans être vu ni de son épouse ni de ses enfants ni d’aucun membre de sa famille ni de son conseiller judiridique.
Maintenant , on doute s’il est encore en vie ou s’il est décédé car, depuis son arrestation personne de ses prochains parents ne connaît ses nouvelles, même ceux qui sont à Kinshasa personne n’a eu le droit de lui rendre visite au cachot, ni être au moins informé du cachot où il est détenu.
Il n’est pas le seul sujet munyamulenge arrêté arbitrairement pour le même motif de faire taire les banyamulenge pour que leur injustice ne soit pas connue au monde! Quelques jours avant son arrestation Mr Rukeba Chirac Ministre honoraire de transport et de communication dans la Province du Sud- Kivu, venait de Goma pour se rendre à Kinshasa à son lieu du travail, il a été arrêté à l’aéroport de Goma et transféré, lui aussi, dans le cachot de service de renseignement à Kinshasa où il subit des tortures et les traitements inhumains!
Cet ancien ministre provincial, RUKEBA Chirac, lui aussi, n’a jamais eu la chance d’être visité ni par son épouse pendant sa détention, ni par son avocat ni par les siens, sa vie est aussi en danger!
Ces deux cas des arrestations arbitraires et abusives sont donnés à titre illustratif, mais il y a des centaines qui peuplent les prisons de Kinshasa , de Bukavu et d’Uvira!
Tous ces détenus de la communauté banyamulenge sont arrêtés sans motifs valables, sans éléments matériels pouvant justifier les indices sérieux de culpabilité à leur charge…!
Les conditions de détention et la vie de ces détenus gisant dans les maisons pénitentiaires font susciter aux membres de leurs familles le sentiment de dépression et d’angoisse sans précédent!
Ensuite,les propos proférés par le Colonel Ekembe à travers son audio diffusé sur les réseaux sociaux fait montrer expressément que les Fardc conjointement avec le contingent burundais comptent lancer une opération de grande envergure contre les Twirwaneho (=groupe d’autodéfense issu de la communauté banyamulenge ) qui s’est constitué afin d’ériger un mur impénétrable à toutes les périphéries de Minembwe qui fait obstacle aux différentes attaques qui leur seraient lancées par les groupes armés nationaux et étrangers susdits.
Les attaques faits régulièrement par les coalitions maï maï visent à prendre Minembwe et à expulser le reste des membres de la communauté banyamulenge vers le Rwanda ou En Egypte ( = leur origine d’après ces malfrats animés par le sentiment de haine et de discrimination tribale).
Cette opération de grande envergue préparée par les Fardc conjointement avec le contingent burundais contre les ” Twirwaneho”, opération préparée en catimini crée déjà une panique à la population de Minembwe car,” là où les deux éléphants se battent ce sont les herbes qui en payent le prix”.
C’est par cette inquiétude réelle de la population de Minembwe qui nous a poussé à travers cet extrait à prier au Général de 112 ème brigade basé à Minembwe le Général André Ehonza Oketi d’user toujours de ses méninges comme il avait opté de sécuriser toutes les populations sans discriminations tribales lors de sa première arrivée à Minembwe; mais dissuadé de passer dans les sillages de ses supérieurs hiérarchiques de devoir faire opération contre les “Twirwaneho” au détriment des autres groupes armés!
Cela ne serait jamais une solution à mettre fin à l’insécurité qui s’observe dans les hauts- plateaux depuis 2017.
Nous rappelons à cet officier supérieur la théorie selon laquelle la baïonnette doit être intelligente! Il doit faire fi à toute injonction malicieuse visant à détruite jusqu’à la racine les Twirwaneho…!
Dans ce cas il ne ferait que se mettre dans l’insécurité qu’il ne pourra pas gérer, car ces jeunes d’auto-défense ont décidé de donner leur vie pour devoir sécuriser leurs parents! Le Colonel ÉKÉMBÉ n’a pas de souci de sécuriser les banyamulenge plus que leurs enfants qui ont pris les armes pour la survie de leurs parents!
Au contraire, chercher une solution par la voie pacifique serait préférable et elle pourrait arriver à un bon résultat et limiter les dégâts humains et matériels contrairement à celle d’utiliser la contrainte.
D’ailleurs, le Général est conscient qu’à partir du moment où il a initié le processus de rétablir la paix avec le Dr. LAZARE SEBITEREKO, par voie pacifique à travers les entretiens, les dialogues et la réconciliation entre les communautés locales, le corolaire en a été le calme ayant été à Minembwe et les déplacés de différentes périphéries de Minembwe commençaient déjà à regagner leurs villages d’origines et s’occupaient de leurs activités quotidiennes d’agriculture et de l’élevage, chose qui avait échappé à tous ses prédécesseurs qui avaient dirigé la 112 ème brigade depuis 2017 jusqu’à son arrivée à Minembwe.
Si aujourd’hui les passagers qui marchent à pieds, passent par les tronçons: Minembwe via Mikenge, Mikenge via Bijombo et Bijombo via Uvira,c’est grâce à ce processus que ce Général avait initié!
Cette initiative de pacification dissuaderait d’ailleurs les belligérants à remettre volontairement leurs armes et à se diriger eux- même, de leur propre gré au service de désarmement, de démobilisation et de réinsertion sociale.
Il serait bien que le Général abandonner son projet de traquer les groupes armés par force, cela exacerberait la tension entre les belligérants.
Le Général ne devrait pas avoir se fier aux personnes malintentionnées qui propagent une idéologie de discrimination tribale entre les communautés…!
Quant aux Twirwaneho, Ils n’ont pas aucun cahier des charges qu’ils imposent au gouvernement, à part que celui de restaurer la paix et la sécurité dans la zone et libérer toutes les personnes arrêtées arbitrairement à raison de leurs faciès partout où ils sont détenues dans les différentes maisons pénitentiaires à Uvira, à Bukavu comme à Kinshasa.
Nous demandons au Général de plaider pour son ancien compagnon de paix, le Dr Lazare Sebitereko,le Recteur de l’Université Eben-Ezer de Minembwe pour qu’il soit libéré afin que le processus de rapprochement des communautés qui avait été entamé aboutisse à sa fin!
Le Général est d’ailleurs témoin du développement que ce Docteur faussement accusé et détenu à un endroit inconnu a fait à Minembwe et dans d’autres coins de la province.
Les témoignages à décharge pourront bel et bien innocenter le Docteur arbitrairement arrêté.
Si le Général s’abstient à révéler que ce Docteur n’a pas affaire aux bévues commises dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira, il serait alors qualifié de traitre, alors qu’il connaît très bien que le Docteur Lazare n’est pas coupable d’aucune infraction! Ne pas faire ce que l’on devrait faire est aussi infraction, selon les dispositions du code pénal.
Mutirabura Ange