La persécution et l’épuration ethnique des Tutsi en RD Congo se durcissent et se radicalisent jour après jour.
L’imposition d’une ghettoïsation des Banyamulenge est un signe avant coureur d’un meurtre de masse imminent qui cible la population Tutsi Banyamulenge se trouvant à Minembwe.
Le communiqué officiel d’exclusion des Banyamulenge en intimant l’ordre formel à d’autres communautés notamment les Bashi, Bafulero, Babembe ….de se vider de Minembwe d’en deans seulement trois jours , prouve à suffisance qu’un plan de la solution finale à la problématique des Tutsi Banyamulenge comme l’ont toujours décrié les Mai mai (coalisation des groupes armés négatifs) se trouve à son terme.
Selon les informations à notre possession, ces mesures discriminatoires qui visent les Banyamulenge, résulteraient d’une machination de la disparition de deux élément des FARDC attribuables intentionnellement aux TWIRWANEHO (Jeunes Banyamulenge qui résistent aux tueries perpétrées contre leur communauté, pour motif qu’ils sont des étrangers, envahisseurs, balkanisateurs, Rwandais ….etc. Le même général ne prononce que le mot Banyamulenge par inadvertance, par ailleurs dans de ses réunions, slogans, meeting et quelques mots de circonstances, il ne parle que des Rwandais pour qualifier les Banyamulenge.
Selon le porte parole de TWIRWANEHO, la disparition de deux soldats constituent un leitmotiv maintes fois avancé par les FARDC pour déstabiliser la région surtout quand ils constatent qu’une lueur d’espoir est entrain de renaître. A en croire on dirait que les FARDC sont chargées de s’assurer que Minembwe est complètement inhabité.
En effet, devant une armée qui survalorise la radicalité ethnique les observateurs les plus optimistes sont convaincus que les violations flagrantes de l’armée régulière contre les civils Tutsi débouchent finalement à un génocide.
Le communiqué du Général ANDRE EHOZA UKETI alors commandant de la 12ème brigade d’intervention rapide basée à Minembwe, a conjuré la population autre que les Banyamulenge (Bashi, Bafulero, Babembe…..) de plier bagage et d’évacuer le lieu sans délai, il a encore suspendu toutes les activités commerciales, il a fermé les marchés et boutiques, aujourd’hui à Minembwe personne ne peut acheter même du savon , sel de cuisine ou sucre pour ne citer que ceux-là.
Le général a suspendu tout atterrissage des avions sur l’aéroport de Minembwe sauf ceux des militaires. Qu’il me soit permis de rappeler que l’unique moyen de transport dans la contrée était la voie aérienne.
A ce jour Minembwe est coupé du reste de monde même du monde ambiant. Tout indique qu’il s’agit d’un plan bien planifié d’un génocide, d’un véritable Ghettoïsation afin d’exterminer les Banyamulenge soit par l’épée ou la famine ou leur exposés aux intempéries de toutes sortes.
Je tiens à signaler qu’à la suite de ces événement récents un jeune Munyamulenge a été fusillé à bout portant par les FARDC en guise de représaille bien qu’aucune enquête n’a été préalablement diligentée pour établir la responsabilité des meurtres un jeune soldats si du moins ont eu lieu. Il s’agit de Monsieur Nduwayo fils de Ndege abattu par l’armée régulière à côté de la commune Minembwe.
Cependant la responsabilité des meurtres de deux soldats que le général attribue à tort au TWIRWANEHO sont fondées sur les préjugés et stéréotypes qu’ il s’est toujours érigé à l’égard des Banyamulenge qu’il ne cesse d’appeler publiquement Rwandais.
Les Banyamulenge qui réfusent de mourir comme des moutons (TWIRWANEHO) qui signifie littéralement defendons-nous sont taxés d’engager directement la guerre aux FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) car selon elles, les Banyamulenge ne doivent pas esquisser aucune résistance jusqu’ à la dernière victime.
En plus, il est dores et déjà reconnu par tout le monde que les FARDC dirigées par le le même général sont en intelligence avec les différents groupes armés mai mai imprudemment baptisés des WAZALENDO qui jouent le rôle supplétif à l’armée régulière afin de parachever un projet de génocide contre les Tutsi dont le gouvernement congolais constitue le principal concepteur et organisateur.
Pour finir, le concept du plus jamais ça ou never aigain qui remonte de l’holocauste juifs ne doit pas être plus qu’un slogan, plus qu’une théorie, plus qu’un discours. Les décideurs, les organisations régionales et sous régionales, les multinationales doivent prendre acte d’engagement du concept Never aigain afin d’arrêter le plus tôt possible un imminent génocide à Minembwe .
PAR : B. N. BAMARA FILS
LE CITOYEN DU MONDE